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dans le domaine de la Sécurité sociale

Newsletter n° 875 du 5 janvier 2020
 


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>>> Avec cette première lettre annuaire-secu de l'année 2020, j'adresse à tous mes lecteurs mes meilleurs voeux.
A cette occasion, je reprends l'actualité de la quinzaine écoulée, une actu qui est restée assez calme pendant ces fêtes.
Je vous rappelle que si vous souhaitez continuer de recevoir la veille hebdomadaire version EN3S, à partir de début février, vous pouvez d'ores et déjà  vous préinscrire en ligne. Les conditions d'abonnement et de facturation, qui seront identiques à celles d'Annuaire-secu, seront précisées ultérieurement sur le site de l'école. Une adresse de contact pour poser vos questions devrait être active au moment où vous lirez cette lettre : veillehebdo@en3s.fr


SOMMAIRE

Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Bonus-malus Assurance chômage : mise en ligne par le ministère d'un simulateur pour les entreprises
L'année 2019, un bon millésime pour l'emploi
Les dysfonctionnements de la transition entre l'Agessa et l'Urssaf virent au cauchemar administratif, dénoncent 18 syndicats et associations des artistes-auteurs
Retraites - personnes âgées - dépendance
Réforme des retraites : reprise des concertations avec les partenaires sociaux le 7 janvier 2020
"Consommation, épargne et recours au crédit des retraités" - Thème de la réunion de travail du Conseil d'orientation des retraites du 19 décembre 2019
Famille
APL en temps réel : Le gouvernement repousse au 1er avril 2020 l'entrée en vigueur de la réforme à la demande de la CNAF
Risques professionnels - santé au travail
Risques professionnels : les fonctionnaires souvent plus exposés que les salariés du privé

Actualités générales
Actualité santé
Novartis va tirer au sort les bénéficiaires du médicament le plus cher du monde
TIC santé / e-administration / services publics
L'Agence du numérique en santé (ex-Asip santé) devient le bras armé de la délégation du numérique en santé (DNS)
L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux
Demander un (court) arrêt maladie en ligne, simple comme bonjour
Veille réglementaire
Autres publications retenues

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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES

La Sécurité sociale

L'emploi à la Sécu

L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
04/01/20 - Le SNPDOSS CFE-CGC nous propose sa Lettre du Président de janvier 2020. Outre l'éditorial du Président, la lettre est essentiellement consacrée : aux élections à venir qui permettront de mesurer la représentativité des syndicats d'agents de direction, avec une présentation du décret du 2 décembre 2019 ; et à l'inscription sur la liste d'aptitude aux emplois d'agents de direction du Régime général.

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Recouvrement - emploi - et assurance chômage

Bonus-malus Assurance chômage : mise en ligne par le ministère d'un simulateur pour les entreprises
24/12/19 - L'objectif du bonus-malus prévu par la récente réforme de l'assurance chômage est de lutter contre la précarité en incitant les entreprises à proposer davantage de CDI et à rallonger la durée des CDD, plutôt que de recourir à des missions d'intérim ou des CDD très courts, dont le nombre a explosé ces dernières années. Le bonus-malus consiste à moduler le taux de contribution d'assurance chômage, qui est actuellement de 4,05 %, à la hausse (malus), ou à la baisse (bonus), en fonction du taux de séparation des entreprises concernées.
Ce taux de séparation correspond au nombre de fins de contrat de travail ou de missions d'intérim assorties d'une inscription à Pôle emploi, hors démissions et autres exceptions prévues par la réglementation, rapporté à l'effectif annuel moyen. Le montant du bonus ou du malus sera calculé en fonction de la comparaison entre le taux de séparation des entreprises concernées et le taux de séparation médian de leur secteur d'activité, dans la limite d'un plancher (3 %) et d'un plafond (5,05 %). Il s'appliquera aux entreprises de 11 salariés et plus relevant des 7 secteurs d'activité dont le taux de séparation moyen est supérieur à 150 %. Parmi eux, la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac, le transport et l'entreposage ou encore l'hébergement et la restauration.
Le ministère du Travail a mis en ligne lundi 23 décembre un simulateur permettant aux entreprises d'estimer leur taux de cotisation à l'Unédic, en fonction du nombre de ruptures de contrats. Attention, insiste-t-on dans l'entourage de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce simulateur est purement indicatif. Il faudra attendre la deuxième version pour avoir une approche personnalisée. Les premières modulations de cotisation s'appliqueront à compter du 1er mars 2021, et seront calculées à partir des fins de contrat de travail ou de missions d'intérim constatées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020. Le taux de contribution modulé sera calculé par les Urssaf et MSA et sera notifié aux entreprises concernées en début d'année 2021.
> Bonus-malus assurance chômage > Simulateur pour les entreprises

L'année 2019, un bon millésime pour l'emploi
27/12/19 - L'année 2019 aura vu les créations d'emplois augmenter fortement alors que la croissance a ralenti à 1,3 %. Selon les chiffres de la DARES publiés jeudi 26 décembre, le nombre de demandeurs d'emploi à la fin novembre a reculé de 100 000 en glissement annuel, alors que la baisse était d'environ 35 000 en 2018. Si l'on ne connaît pas encore les chiffres définitifs sur l'année complète, l'Insee s'attend à ce que 263 000 emplois soient créés en 2019, soit 30 000 de plus que l'an dernier. La transformation du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de charges explique en partie cette performance. Revers de la médaille, sur l'année, avec les fortes créations d'emplois, souvent peu productives, les gains de productivité sont quasiment nuls, mais ils devraient repartir en 2020. Les économistes tablent sur 153 000 créations d'emplois sur toute l'année 2020, ce qui serait un net coup de frein par rapport à 2019.
La cuvée 2019 est en outre marquée par un record historique de créations d'entreprises. Leur nombre a atteint 750 000 sur les onze premiers mois, loin du précédent record enregistré un an plus tôt (691 000).
> Les demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi : statistiques mensuelles nationales - DARES 26 décembre 2019

Les dysfonctionnements de la transition entre l'Agessa et l'Urssaf virent au cauchemar administratif, dénoncent 18 syndicats et associations des artistes-auteurs
03/01/20 - L'Urssaf assure désormais la collecte de l'ensemble des cotisations et contributions sociales dues par les artistes-auteurs, en lieu et place de la Maison des artistes (MDA) et de l'Agessa. L'Urssaf collecte à la fois : les cotisations des artistes-auteurs qui déclarent eux-mêmes leurs revenus sous forme de bénéfices non commerciaux (BNC) à l'impôt sur le revenu ; les cotisations précomptées par les diffuseurs pour les artistes-auteurs qui déclarent leurs revenus sous forme de traitements et salaires pour l'impôt sur le revenu (depuis le 15 avril 2019).
Outre le manque d'informations exploitables, les syndicats et associations des artistes-auteurs pointent la quasi-inutilité du portail mis en place par l'Urssaf qui "est visiblement en phase de rodage et de test". En l'état, il serait impossible de maintenir l'émission d'un appel de cotisation au 15 janvier prochain. Message reçu par l'Acoss qui annonce que la date de paiement du premier trimestre sera décalée au 31 janvier au lieu du 15 janvier. Dans un précédent article, ActuaLitté faisait l'inventaire kafkaïen de la cacophonie ambiante depuis que l'Urssaf Limousin est en charge des artistes-auteurs : les erreurs se multiplient, sans que personne ne parvienne à apporter de solution fiable. Le ministre de la Culture, Franck Riester, vient de communiquer son soutien aux auteurs et la garantie que ses services et ceux de la sécurité sociale mettaient tout en œuvre pour sortir de cette crise administrative. "Le cabinet du ministre a été très réactif", se félicite Samantha Bailly, vice-présidente de la Ligue et de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse. "C'est une bonne nouvelle, mais nous savons bien qu'une partie des décisions dépend du ministère des Solidarités et de la Santé. Il faut absolument une réponse publique des ministres à nos courriers, une communication rapide du rapport Bruno Racine et de ses préconisations, mais aussi la reprise de réelles concertations". Et de poursuivre : "tant que la gouvernance du régime des artistes-auteurs ne sera pas réglée, les dysfonctionnements continueront. L'Urssaf est uniquement en charge du recouvrement de nos cotisations, c'est supposé être un prestataire de service".
> Les URSSAF-fres de la cotisation pour les artistes auteurs - ActuaLitté 27 décembre 2019
> Urssaf et les artistes auteurs : Franck Riester fait enfin un premier pas - ActuaLitté 31 décembre 2019
> Le communiqué de presse de l'Acoss du 4 janvier 2020

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Retraites - personnes âgées - dépendance

Réforme des retraites : reprise des concertations avec les partenaires sociaux le 7 janvier 2020
04/01/20 - Lundi 23 décembre, Matignon a publié le programme de travail et le calendrier des concertations avec les partenaires sociaux qui reprendront le 7 janvier, autour, notamment, de la pénibilité et de la gestion des fins de carrière, de l'évolution du minimum de pension et des transitions, avec pas moins de 6 ministres. Les ministres du Travail et de la Santé, Muriel Pénicaud et Agnès Buzyn, ainsi que les secrétaires d'État chargés des Retraites et de l'Action et des Comptes Publics, Laurent Pietraszewski et Gérald Darmanin, débuteront cette concertation avec les partenaires sociaux, qui se poursuivra tout au long du mois de janvier. Sur l'équilibre financier du système de retraites - point d'achoppement avec les syndicats réformistes -, le Premier ministre Edouard Philippe proposera aux partenaires sociaux une méthode de travail la semaine du 6 janvier. Après, indique le communiqué, plusieurs ministres recevront les organisations syndicales et patronales de leurs secteurs. Olivier Dussopt recevra, durant la deuxième semaine de janvier, les syndicats de la fonction publique sur la retraite progressive et ses conditions de déploiement ainsi que celles relatives à la pénibilité. Agnès Buzyn lancera le 13 janvier avec les syndicats hospitaliers le chantier de l'aménagement des fins de carrière à l'hôpital. Le tout nouveau secrétaire d'Etat chargé des Retraites Laurent Pietraszewski rencontrera entre le 7 et le 17 janvier les partenaires sociaux à propos de l'évolution du minimum de pension et des transitions.
Le soir du réveillon, depuis l'Elysée, le président de la République a plaidé "l'apaisement" plutôt que "l'affrontement" mais sans infléchir sa détermination à "mener à bien la réforme des retraites". "Avec les organisations syndicales et patronales qui le veulent, j'attends du gouvernement d'Edouard Philippe qu'il trouve la voie d'un compromis rapide" sur ce projet, a-t-il dit dans une allocution sobre de 18 minutes, où le secrétaire général de la CGT ne décèle "rien de nouveau". Le bras de fer s'annonce long et difficile. "Les mobilisations ne faiblissent pas". Par ces mots, l'intersyndicale (composée de la CGT, FO, FSU, Solidaires, la CFE-CGC, l'Unef et l'UNL) réitère sa motivation à faire tomber le projet de réforme des retraites du gouvernement. Et pour mener à bien son projet, elle appelle à "amplifier" le mouvement par une manifestation le 11 janvier soit… deux jours après une autre mobilisation, prévue le 9.
La présentation du texte en Conseil des ministres, prévue le mercredi 22 janvier, aura finalement lieu le vendredi 24 janvier. Aucune explication à ce report, mais une chose est sûre, les dernières réunions sectorielles sont prévues jusqu'au 21 janvier, et les professions concernées voyaient d'un mauvais œil la présentation d'un texte dès le lendemain, à peine les discussions bouclées. Sans compter qu'avant la présentation d'un projet de loi en conseil des ministres, le Conseil d'État doit se prononcer sur l'avant-projet. Difficile de boucler les négociations le 21, de saisir le Conseil d'État pendant la nuit et de présenter le projet le lendemain !
> Réforme des retraites et grève: ce qui va se passer dans les prochains jours - Le Figaro 4 janvier 2020
> Retraites : malgré un recul, le soutien des Français à la grève reste majoritaire - Selon l'étude Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info, publiée le 3 janvier 2020, 46 % des sondés réclament l'abandon de l'âge pivot.

"Consommation, épargne et recours au crédit des retraités" - Thème de la réunion de travail du Conseil d'orientation des retraites du 19 décembre 2019
22/12/19 - En complément du suivi régulier du niveau de vie des retraités, le dossier de la séance de travail du COR du 19 décembre examine comment les retraités répartissent leur revenu disponible entre consommation et épargne des ménages, en apportant également un éclairage sur l'endettement des retraités et sur les aides financières versées par les retraités à leurs enfants. Les aides financières entre ménages se dirigent essentiellement des ascendants vers les descendants : à partir de l'âge de 50 ans, les aides versées aux enfants et aux petits-enfants représentent en moyenne 5 % du revenu des seniors en 2011. En revanche les retraités – du moins ceux qui ne vivent pas en établissement - reçoivent peu d'aides financières.
Ce dossier actualise les travaux présentés au COR en 2014 et 2015 dans le cadre du 13e rapport du Conseil sur la situation des retraités publié en décembre 2015.
> Le dossier de séance du 19 décembre 2019

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Famille

APL en temps réel : Le gouvernement repousse au 1er avril 2020 l'entrée en vigueur de la réforme à la demande de la CNAF
26/12/19 - Initialement prévue pour début janvier, l'entrée en vigueur de la réforme des aides personnalisées au logement (APL) a été repoussée au 1er avril, soit dix jours après les élections municipales, a annoncé Julien Denormandie, le ministre chargé de la Ville et du Logement, jeudi 26 décembre. C'est le quatrième report en un an pour cette réforme très sensible politiquement. "Le gouvernement a choisi de décaler l'entrée en vigueur au 1er avril pour mettre en œuvre la réforme avec un meilleur niveau de sécurité et de fiabilité pour les allocataires", a-t-il indiqué dans un communiqué. La CNAF avait informé M. Denormandie, dans un communiqué distinct, que les travaux techniques relatifs à l'évolution du mode de calcul des allocations logement "montrent encore des zones d'incertitude". "D'ultimes travaux de fiabilisation sont donc indispensables, nécessitant un décalage du calendrier prévu pour assurer la bonne mise en œuvre de la réforme", a expliqué la branche Famille. Par ailleurs, le ministre a demandé à la CNAF et à la CCMSA de prévenir tous les allocataires et les bailleurs de ce décalage d'un trimestre. Le timing de cette annonce, à quelques jours de l'entrée en vigueur de la réforme, interpelle alors que les difficultés techniques étaient bien identifiées.
Basées actuellement sur les revenus perçus deux ans auparavant, les APL seront désormais réévaluées chaque trimestre, en tenant compte des revenus des douze mois précédents. Cette « contemporanéisation » des allocations est un vrai bouleversement pour plus de 6,5 millions de personnes qui bénéficient aujourd'hui du dispositif. Pour le gouvernement, c'est aussi une mesure d'économies puisque les revenus perçus durant l'année en cours sont généralement plus élevés que ceux observés à n-2. Au total, il est prévu 1,2 milliard d'euros d'économie en année pleine pour la CAF. La réforme va faire des gagnants et des perdants. Un document contenant des simulations a été remis par le ministère de la Cohésion des territoires au Conseil national de l'habitat (CNH), rapporte Capital qui passe en revue les catégories d'allocataires pour qui la réforme aura un impact.
> Réforme des APL : les perdants et les gagnants en 2020 selon les simulations du gouvernement - Capital

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Risques professionnels

Risques professionnels : les fonctionnaires souvent plus exposés que les salariés du privé
26/12/19 - Le projet de réforme des retraites a ouvert un vaste débat sur la pénibilité de certaines professions. Dans ce contexte, le dernier numéro de Synthèse Stat' de la DARES, publié le 24 décembre, propose une radiographie des risques professionnels dans les trois fonctions publiques et le secteur privé dans son ensemble, qui devrait susciter un vif intérêt. Les données issues de l'enquête Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (Sumer) de 2017 portent sur plusieurs centaines de critères, auprès d'un large échantillon de population : 26 500 salariés interrogés par 1 243 médecins du travail. Cette édition de l'enquête est représentative des 24,8 millions de salariés dans la France entière.
Les fiches Synthèses Statistiques de 2017 s'enrichissent d'un volet sur les risques psychosociaux par rapport aux années précédentes.
Sans surprise, la fonction publique hospitalière s'inscrit comme la branche où la pénibilité est la plus élevée. En plus des contraintes physiques (position debout, déplacements à pied, bruit), le personnel hospitalier fait face aux contraintes horaires, au contact avec le public parfois difficile et au sentiment de ne pas avoir les moyens et le temps d'effectuer son travail correctement. L'exposition de cette profession au « burn-out », bien connu, est cette fois documentée de manière statistique. 58 % du personnel hospitalier souffre d'un manque de reconnaissance et 35 % de situation de tension. Presqu'un cinquième (19 %) fait même face à des comportements hostiles. Des chiffres chaque fois supérieurs de plusieurs points à la moyenne des salariés.
L'étude de la DARES présente certaines limites puisqu'elle ne fait pas la distinction entre les différentes professions (enseignants, policiers, etc.) au sein de chaque sphère de la fonction publique, ni au sein de la sphère privée qui peut recouvrir une grande diversité de situations.
> Les expositions aux risques professionnels dans la fonction publique et le secteur privé en 2017 - DARES Synthèse Stat' 2019-031 - 24 décembre 2019

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ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé

Novartis va tirer au sort les bénéficiaires du médicament le plus cher du monde
28/12/19 - Au total, 100 enfants atteints d'amyotrophie spinale, une maladie génétique rare - on compte environ 1 500 cas en France -, seront choisis par le géant pharmaceutique suisse. Ils bénéficieront du Zolgensma, médicament développé par la biotech américaine AveXis, elle-même rachetée en 2018 par Novartis. Ce traitement permet d'espérer une issue favorable pour les patients, mais il reste difficilement accessible du fait de son coût de 1,9 million d'euros, qui en fait le traitement à dose unique le plus cher du monde.
Ce programme de loterie internationale sera destiné aux malades issus de pays où le médicament n'est pas encore approuvé. La France ne sera pas concernée, puisqu'un système dérogatoire (celui dit des autorisations temporaires d'utilisation – ATU– nominatives) a d'ores et déjà permis à sept bébés français de recevoir le traitement – dans les CHU de Toulouse, Necker et Strasbourg. Idem en ce qui concerne les Etats-Unis, qui ont permis sa mise sur le marché en juin. Les malades des autres pays pourront en revanche espérer être tirés au sort. Le procédé indigne certaines associations. En France, l'affaire est d'autant plus sensible que ce médicament est, pour une bonne partie, le fruit de recherches financées par la générosité publique via le Téléthon. D'ores et déjà l'AFM-Téléthon a fait part de son indignation. En 2007, c'est en France qu'a été déposé le brevet-clef du Zolgensma. Le Généthon, destinataire des dons du Téléthon, en est à l'origine. Depuis, le Généthon et la recherche publique française touchent 3 à 5 % sur les ventes de ce médicament. L'Observatoire de la transparence dans les politiques des médicaments dénonce un « hold-up » et demande à Agnès Buzyn d'agir au plus vite. Cette affaire arrive au moment même où le Conseil constitutionnel vient d'invalider un amendement historique sur la transparence, adopté dans le cadre de la LFSS pour 2020, qui exigeait des firmes pharmaceutiques qu'elles dévoilent les financements publics reçus dans la recherche et le développement.
> Le médicament le plus cher du monde va être donné à cent bébés condamnés tirés au sort - Jean-Yves Nau - Slate 26 décembre 2019
> Novartis joue la vie de bébés à la roulette : reprenons-lui NOTRE médicament - Jérôme Martin - Médiapart

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TIC santé - e-administration - services publics

L'Agence du numérique en santé (ex-Asip santé) devient le bras armé de la délégation du numérique en santé (DNS)
27/12/19 - Le responsable ministériel du numérique en santé, Dominique Pon, a dressé un point d'avancement de la feuille de route du numérique en santé du gouvernement lors d'une rencontre ouverte à la presse organisée au ministère de la Santé le 19 décembre. Dominique Pon était entouré de la nouvelle déléguée ministérielle du numérique en santé, Laura Létourneau, et de représentants de la direction générale de l'offre de soins (DGOS), de la CNAM, du Health Data Hub et du ministère. Côté gouvernance, le décret actant la transformation de la délégation à la stratégie des systèmes d'information de santé (DSSIS) en délégation ministérielle du numérique en santé (DNS) est paru au JO du 21 décembre. L'Asip santé est devenue officiellement l'Agence du numérique en santé (ANS) avec la parution d'un avenant à la convention constitutive du GIP Asip santé au JO du 20 décembre. L'ANS est "le bras armé de la DNS" et "se recentre sur l'élaboration des référentiels et services socles", a-t-elle indiqué. "L'ANS a pour objet de créer les conditions du développement des systèmes d'information (SI), des services ou outils numériques utilisés dans le cadre de la prise en charge sanitaire et du suivi social et médico-social des usagers du système de santé, pour la coordination des actions des professionnels y concourant, ainsi que pour la télésanté, la recherche, le dépistage et la prévention, la veille et l'alerte sanitaires", précise le texte. Elle est présidée par le Dr Jacques Lucas, ancien premier vice-président et délégué général au numérique du Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) et dirigée par Annie Prévot, ex-directrice générale déléguée de la CNAF chargée des systèmes d'information.
La délégation ministérielle au numérique en santé (DNS) et la CNAM ont donné les derniers chiffres du DMP. Elles ont annoncé que 425 établissements de santé, dont 21 CHU, sont "dans une dynamique d'alimentation" du dossier médical partagé. Plus de 705 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ont par ailleurs signé la convention d'accompagnement au déploiement du DMP auprès de leurs résidents, s'engageant ainsi à créer et à alimenter les dossiers de liaisons d'urgence (DLU) d'ici fin 2020. Du côté des professionnels, 11 600 généralistes alimentent le DMP et 24 790 le consultent. Les créations continuent avec 8,4 millions de dossiers ouverts, soit plus de 2,4 millions de dossiers supplémentaires par rapport à juin. Plusieurs nouveautés sont attendues en 2020, rapporte TIC santé : carnet de vaccination intégrant le DMP en juin, expérimentation d'accès au dossier sans utilisation de la carte de professionnel de santé (CPS) dans plusieurs établissements de santé (la CPS est aujourd'hui "le principal frein à l'usage du DMP" estime la CNAM), définition des modalités d'articulation du DMP avec l'espace numérique de santé, généralisation de l'utilisation des messageries sécurisées de santé (MSSanté) par les médecins", ...
Enfin, le Health data hub, créé officiellement le 1er décembre dernier, supplante l'institut national des données de santé (INDS) tout en élargissant son périmètre, en englobant notamment des données cliniques. Il ambitionne de devenir la plus grande base de données de santé au monde, mais il pourrait être dans la tourmente. L'Union française pour une médecine libre (UFML) dénonce de possibles conflits d'intérêt de Jean-Marc Aubert, principal architecte du projet Health Data Hub, et patron de la Drees, qui quitte le service public pour rejoindre à nouveau la société Iqvia  (anciennement IMS Health), leader mondial de l'exploitation des données de santé. Une nouvelle polémique qui s'ajoute à celle sur l'hébergement des données de santé du HDH confiées à un opérateur privé, et pas n'importe lequel, Microsoft... plus précisément Microsoft Azure, le cloud public du géant américain. La sélection du cloud Azure comme prestataire d'hébergement du Health Data Hub n'est "pas idéale" mais correspond à un "choix d'opportunité" afin "d'aller vite" dans le développement de la plateforme, a indiqué la directrice du hub Stéphanie Combes à TICsanté.
> L'Asip santé devient officiellement l'Agence du numérique en santé - Dépêche TIC Santé 24 décembre 2019
> Dominique Pon fait le point sur la réforme de la gouvernance du numérique en santé - Dépêche TIC Santé 20 décembre 2019
> Dossier médical partagé : 425 établissements de santé "dans une dynamique d'alimentation" - Dépêche TIC Santé 23 décembre 2019
> Arrêté du 19 décembre 2019 portant approbation d'un avenant modifiant la convention constitutive du groupement d'intérêt public « Agence nationale des systèmes d'information partagés de santé », JO du 20/12/19
> Décret n° 2019-1412 du 20 décembre 2019 portant diverses dispositions relatives à l'administration centrale des ministères chargés des affaires sociales, JO du 21/12/19
Le décret acte la suppression de la délégation à la stratégie des systèmes d'information en santé (DSSIS) et son remplacement par la délégation ministérielle au numérique en santé (DNS)
> Conflits d'intérêts, hébergement chez Microsoft : le Health data hub dans la tourmente - whatsupdoc-lemag 26 décembre 2019
> Microsoft prestataire du Health Data Hub : un choix "d'opportunité" pour "aller vite" - Dépêche TIC Santé 27 décembre 2019

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L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux

Demander un (court) arrêt maladie en ligne, simple comme bonjour
03/01/20 - "Ne perdez plus votre temps et votre énergie à aller chez le médecin pour un simple arrêt maladie", peut-on lire sur ce nouveau site qui travaille en collaboration avec les plateformes de télémédecine de docteursecu.fr. Comment cela fonctionne : remplissez le questionnaire en ligne, faites un court appel vidéo avec leur médecin (un rendez-vous de téléconsultation est planifié immédiatement), recevez votre arrêt maladie en pdf.  Il est indiqué dans les conditions générales que "les patients ne peuvent demander qu'un nombre limité d'arrêts par an, uniquement à un intervalle d'au moins 3 semaines et pour des arrêts d'une durée maximum de 3 jours". On arrête pas le progrès. Qu'en pense la CNAM ?
Autre service à découvrir, celui proposé sur zavamed.com/fr/ que signale le Dr Bronner dans sa lettre UG Zapping N° 145. En vous rendant sur ce site, "vous verrez une consultation par ordinateur avec une prescription médicale à la clé. Besoin d'une prescription pour une cystite, une contraception ou une aide à l'érection ? Rien de plus facile. La consultation à 25 € ne sera pas remboursée, mais le Viagra, la Fosfomycine ou le Minidril vous sera mis à disposition par envoi postal de l'ordonnance, voire envoyé à un pharmacien près de chez vous et Madame Lacaisse remboursera s'il y a lieu". Le responsable d'Union Généraliste ajoute : "testez les questionnaires. Il y a de quoi se dire que notre système de prise en charge a besoin de réformes profondes et ces pratiques doivent nous interpeller sur les évolutions de notre métier".
> Le site arretmaladie.fr
> Le site "Zava, votre médecin en ligne"

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Veille réglementaire

Sécurité sociale

Santé - social

Autres publications et informations retenues

Agenda

Statistiques - chiffres - classements - prix

Nominations - mouvements - récompenses - Indiscrétions - marchés - partenariats

Publications - revues

Rapports - études - dossiers - avis - notes

Communiqués, points de vue, analyses politiques, faits divers, enquêtes

Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 874 du 22 décembre 2019

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