SOMMAIRE
Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
Le Parlement adopte définitivement le budget de la Sécurité sociale
pour 2015
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Le Centre national de remboursement de soins à l'étranger embauche pour faire
face à ses nouvelles missions
Maladie
La moitié des frontaliers intégrée à la Sécu début 2015
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Le taux de chômage est reparti à la hausse au troisième trimestre, selon l'Insee
Famille
La réorganisation des services informatiques de la branche famille actée dans le
PLFSS pour 2015
Retraites
13e édition de l'Observatoire Français des Retraites. L'inquiétude des Français
sur le sujet de la retraite reste élevée
International
Rapport du HCFi-PS sur l'analyse comparée des modes de financement de la
protection sociale en Europe
Un nouveau rapport OCDE/CE constate la persistance en Europe des inégalités en
matière de santé et d'accès à des soins de qualité
Actualités générales
Actualité santé
Les nouveaux modes de rémunération des pharmaciens enfin officialisés
En situation financière délicate, La Mutuelle des Etudiants (LMDE) n'a pas dit son dernier mot
TIC santé / e-administration / services publics
Une communication en Conseil des ministres sur la simplification de la fiche de paie et des déclarations sociales
Haute-Normandie : expérimentation dans des bureaux ruraux de la Poste d'un nouveau service CAF au moyen de tablettes numériques
Veille réglementaire
Autres publications retenues
------------------------------------------------
ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
La Sécurité sociale
Le Parlement adopte définitivement le budget de la Sécurité sociale pour 2015
02/12/14 - Par un ultime vote de l'Assemblée nationale, le Parlement a adopté définitivement lundi 1er décembre le projet de budget de la Sécurité sociale
pour 2015, mettant fin à un marathon parlementaire de deux mois. Les députés socialistes et radicaux de gauche se sont prononcés en troisième lecture pour,
l'UMP, l'UDI et le Front de gauche contre, tandis que les écologistes se sont abstenus.
Plusieurs mesures phares du gouvernement, dont celle emblématique de la modulation des allocations familiales selon le revenu, ont être entérinées. Le
directeur général de la CNAF, Daniel Lenoir, a annoncé que les caisses seraient prêtes à gérer la modulation pour juillet 2015. Elle devrait concerner 600 000
ménages, soit environ 10 % des familles. Les CAF "connaissent déjà les ressources de la plupart des familles qui perçoivent la Paje ou une allocation
logement, mais il reste 2,5 millions de ménages dont la situation n'est pas connue", rapportent Les Echos.
"Il faudra probablement embaucher entre 400
et 660 équivalents temps plein dans la branche pour gérer l'accroissement des indus et des rappels", ajoute le quotidien économique. À partir de juillet 2015,
les allocations familiales seront divisées par deux (à 65 euros mensuels environ) à partir de 6 000 euros de revenus mensuels pour un foyer avec deux
enfants, et par quatre (à 32 euros environ) à partir de 8 000 euros de revenus. Les seuils seront augmentés de 500 euros par enfant supplémentaire. Un mécanisme
de lissage sera mis en place pour les familles gagnant légèrement plus que les seuils. Cette mesure, qui doit permettre d'économiser quelque 400 millions
d'euros à la Sécu dès 2015, passe très mal dans les CAF. D'ores et déjà, sur les 102 caisses départementales que compte le réseau, une dizaine de motions
adoptées par les conseils d'administration ont été adressées à la Cnaf en guise de mécontentement.
Pour les gardes à domicile d'enfants de 6 à 14 ans, les parents employeurs bénéficieront d'un allégement de charge patronale de 1,50 euros par
heure travaillée contre 0,75 euros actuellement. La mesure est valable dans la limite de 40 heures par mois. Dans le domaine de la santé, afin de renforcer
l'accès aux soins, le tiers payant sera généralisé au 1er juillet 2015 aux bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé (ACS), qui seront en outre
dispensés de franchises et participations forfaitaires. Le projet de loi prévoit la généralisation du tiers payant pour tous les patients d'ici 2017. En matière
de renforcement des moyens de lutte contre la fraude, les sanctions pénales pour ceux qui refusent de s'affilier à un organisme de sécurité sociale ou de payer
les cotisations et contributions dues seront accrues avec un emprisonnement de six mois et/ou d'une amende de 15 000 euros. Et, à partir du 1er janvier 2016,
l'ensemble des organismes sociaux aura accès aux montants des prestations en espèces versées par le biais du RNCPS. En matière de cotisations et
contributions, la mesure phare du PLFSS est la suppression de la prime de partage des profits (PPP), qui ouvre la voie à la réforme de l'épargne
salariale annoncée par le Premier ministre pour l'année prochaine. Le texte prévoit également une réforme du mode de calcul de la CSG qui impactera surtout
les retraités. Dès le 1er janvier 2015, le taux de la contribution sociale généralisée dépendra non plus du montant d'impôt payé, mais du revenu fiscal de
référence. Ainsi, quelque 460 000 retraités aisés devraient voir leur CSG passer d'un taux réduit de 3,8 % au taux normal de 6,6 %. 3,2 milliards d'euros
d'économies sont prévues l'an prochain dans le budget de l'Assurance maladie. L'ONDAM a été fixé à un taux historiquement bas (2,1 % avec un léger coup de pouce pour
les soins de ville, à 2,2 %). Les efforts porteront principalement (plus de 1,6 milliard d'euros) sur le médicament et les produits de santé (baisses de prix,
génériques, biosimilaires, surveillance et efficience des prescriptions). Les députés ont rejeté la demande du Sénat, qui voulait y ajouter 1 milliard
d'économies. Un nouveau dispositif d'aide à l'installation figure également dans ce projet de loi : le statut de praticien territorial de médecine ambulatoire (PTMA)
instaure à compter de 2015 une protection sociale (congé maternité et paternité) pour les généralistes et spécialistes nouvellement installés dans les zones
fragiles qui auront souscrit ce contrat.
Enfin, la question de la réorganisation des services informatiques de la branche famille du régime général prévue au travers d'un amendement du député Gérard Bapt,
adopté en première lecture dans le cadre du PLFSS (Art 65 A), disparu dans le projet de loi en seconde lecture, est bien actée
dans la version définitive du PLFSS adoptée le 1er décembre par l'Assemblée. L'art. 65 A est devenu au final l'art. 89 (voir article en rubrique "Famille").
Le PLFSS a fait l'objet d'un recours devant le Conseil constitutionnel, le 3 décembre, par plus de 60 sénateurs UMP, comme
c'est le cas depuis 1996, date de la première LFSS. Le recours porte plus particulièrement sur l'article 85 qui instaure un plafonnement des allocations
familiales en fonction des revenus. Les requérants considèrent que cet article porte "atteinte au principe d'égalité à deux titres". En premier lieu, l'absence
de modulation des allocations familiales en fonction du nombre de personnes dans le couple qui exerce une activité professionnelle constituerait une
discrimination injustifiée. En second lieu, pour les auteurs de la saisine, la combinaison entre modulation des allocations familiales et baisse du quotient
familial porterait atteinte au principe d'égalité entre les contribuables sans enfant ou avec un seul enfant à charge et ceux ayant de nombreux enfants à charge.
>
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015, adopté en lecture définitive par l'Assemblée nationale le 1er décembre 2014
>
Le budget de la Sécurité sociale pour 2015 a été adopté. Des économies sur la famille, le médicament, la santé. Les Echos 2 décembre 2014
>
Modulation des allocations familiales : la Caf de Paris monte au front - Metronews 2 décembre 2014
> Retour sommaire
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
06/12/14 - Cette semaine, le SNADEOS CFTC poursuit la mise en ligne des
données de l'observatoire Grand Ouest
(rémunération et Perl's) qui s'est tenu à Tours le 1er décembre 2014 pour les régions Basse Normandie, Bretagne, Centre et Pays de la Loire. Le syndicat a
également mis en ligne
le document d'agrément (avec observations) du directeur de la sécurité sociale, daté du 1er décembre, concernant le protocole d'accord sur
l'intéressement dans les organismes du régime général 2014-2016 conclu le 24 juin dernier avec deux organisations syndicales.
La Lettre de la Michodière 39-2014
du SNFOCOS revient sur les conséquences de la décision des ministres de tutelle de fixer le taux de la Rémunération Moyenne des Personnels en Place (RMPP) pour
les années 2014 et 2015 à 1,95 % en moyenne. Les marges de manoeuvre dont le COMEX/UCANSS dispose pour la négociation annuelle obligatoire sur les
salaires (NAO), qui s'ouvrira le 16 décembre, sont pour le moins réduites. La lettre ministérielle de cadrage, que le syndicat propose dans sa lettre, est
assortie d'un rappel à l'ordre visant à exclure tout dépassement comme cela avait été constaté en 2013. Le SNFOCOS aborde également la réforme territoriale
qui va bien impacter lourdement les ARS. "S'il est bien difficile d'avoir des informations, certaines directions disent même ne rien savoir, la
Haute-Normandie avance moins masquée puisque l'ARS vient de sortir une toute nouvelle lettre d'information spécialement dédiée à la réforme !"
A retenir également cette semaine les publications de l'Ucanss sur son site. Citons le
procès-verbal de l'INC du 2 octobre 2014 (ACOSS), une Lettre circulaire
LC034 du 5 décembre 2014 Suivi du droit syndical,
les lettres d'information LI0516 Programme 2015 des formations juridiques animées par l'Ucanss, LI0517 Notification et déploiement du marché interbranche
de Matériel de traitement du courrier, LI0518 Notification et déploiement du marché interbranche de Matériel de traitement du courrier
(à l'attention des CPAM - DRSM - CGSS),
une lettre d'information sur les perspectives 2015 du régime complémentaire des frais de santé du régime général suite à la Commission paritaire de pilotage
du 27 novembre (non augmentation des cotisations).
Le Centre national de remboursement de soins à l'étranger embauche pour faire face à ses nouvelles missions
03/12/14 - Tous les dossiers de soins à l'étranger pour les assurés de la sécurité sociale et aussi des étrangers qui viennent se faire soigner en France
seront désormais traités de Vannes à partir du 1er janvier 2015 par le Centre national de remboursement de soins à l'étranger, hébergé par la CPAM du
Morbihan. Le CNSE, qui avait déjà en charge depuis 2006 les dossiers de citoyens français ayant fait l'avance de frais hors des frontières, s'occupera aussi dès
l'année prochaine des dossiers des assurés qui se sont fait soigner dans les pays de l'Union européenne ou d'autres pays ayant passé des conventions avec la
France et n'ont pas eu besoin à ce titre de s'acquitter des frais. Ce centre récupèrera également les créances pour les ressortissants de ces mêmes pays qui
se sont fait soigner en France. Ces opérations de compensation étaient jusqu'à maintenant assurées par le CLEISS. La montée en puissance du service, avec "des
flux financiers estimés à au moins 1, 5 milliard d'euros par an", a obligé la CPAM du Morbihan à recruter 32 personnes, et six autres le seront encore en cours
d'année. Le Centre national de remboursement de soins à l'étranger comptera ainsi 100 salariés. "Ce sont des comptables, des juristes ayant de fortes
compétences linguistiques car le service traite avec 270 pays", précise Le Télégramme.
>
Vannes au coeur des soins à l'étranger -
Soins à l'étranger. Vannes centre des remboursements - Le Télégramme 3 décembre 2014
> Retour sommaire
Maladie
La moitié des frontaliers intégrée à la Sécu début 2015
03/12/14 - Avec la fin du régime dérogatoire qui régissait la couverture maladie des
travailleurs frontaliers, les dossiers affluent dans les CPAM des six départements
limitrophes de la Suisse. Depuis le printemps 2014, ils sont quelque 150 000 à devoir basculer du régime privé à la Sécurité sociale française, au fur et à
mesure que leurs contrats arrivent à échéance. D'après les projections, près de la moitié des frontaliers concernés seront passés à la Sécu au début de 2015,
rapporte La Tribune de Genève. Certains frontaliers craignaient le pire au niveau des cotisations, l'assurance
privée étant réputée moins chère. Le Groupement transfrontalier européen (GTE) constate que "62% des gens que nous avons reçus vont payer moins qu'en privé",
un chiffre confirmé par le directeur de la CPAM de Haute-Savoie. Les frontaliers qui voient leur cotisation exploser sont ceux qui ont de gros salaires. Le
système précédent était favorable aux gens jeunes en bonne santé. Aujourd'hui, la logique est liée au revenu. Autre enseignement de ces derniers mois souligné
par La Tribune : mieux vaut que la cotisation soit calculée sur la base du Revenu fiscal de référence (RFR) que sur les revenus bruts du travail. La raison
est simple : le RFR inclut l'ensemble des déductions fiscales et sociales.
>
La Tribune de Genève 3 décembre 2014
Retour sommaire
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Le taux de chômage est reparti à la hausse au troisième trimestre, selon l'Insee
04/12/14 - Après six mois de stabilisation à 9,7 %, le taux de chômage au sens du BIT atteint 9,9 % au troisième trimestre (+0,2 point) de la population active
en métropole et 10,4 % (+0,3 point) avec l'outre-mer, selon les chiffres publiés le 4 décembre par l'Insee. Seul point rassurant de ces statistiques, le taux de
chômage s'avère stable en métropole sur un an. Cette dégradation de la situation conforte les dernières prévisions de l'Insee
du début octobre. L'Institut
de la statistique y estimait en effet que d'ici la fin de l'année, le taux de chômage atteindra 9,9 % en métropole et à 10,3 % avec l'outre-mer. Au troisième
trimestre, les jeunes ont été frappés de plein fouet par la hausse, leur taux repartant en nette progression (+ 1 point) à 23,7 %. Après plusieurs trimestre
d'amélioration, leur situation est quasi stable sur un an (- 0,1 pt). A l'autre bout de la pyramide des âges, les seniors connaissent un trimestre de hausse (+
0,2 point), mais restent la classe d'âge la plus épargnée par le chômage (6,7 %). La précarité augmente avec la part des personnes en situation de sous-emploi qui s'élève à
6,5 % des personnes en emploi, en hausse de 0,3 point par rapport au trimestre précédent.
Les chiffres publiés par l'Insee diffèrent largement de ceux, diffusés mensuellement par Pôle Emploi. Ce dernier recense 3,43 millions de chômeurs
tandis que l'Insee n'en compte que 2,8 millions, les deux organismes ne mesurant pas le chômage de la même manière : Pôle emploi compte les inscrits sur ses
listes alors que l'Insee mesure son taux à partir d'une enquête trimestrielle auprès de 110 000 personnes.
>
Hausse du taux de chômage au troisième trimestre 2014 - INSEE
Retour sommaire
Famille
La réorganisation des services informatiques de la branche famille actée dans le PLFSS pour 2015
04/12/14 - La version définitive du PLFSS adoptée le 1er décembre par l'Assemblée nationale comprend un article 89 (ex art. 65 A) qui prévoit bien que "les missions et les
activités de développement, de production, de support et de pilotage local des centres régionaux de traitement informatique, du service commun des caisses
d'allocations familiales de la région parisienne et des centres nationaux d'études et de développement informatique de la branche Famille du régime
général sont transférées à la CNAF à compter du 1er juillet 2015. Les centres régionaux de traitement informatique sont dissous le 30 juin 2015".
La disposition législative transfère le contrat de travail des 860 informaticiens des centres, dont les sites seront néanmoins maintenus, indique
Protection Sociale Informations (3-12), qui consacre un article à ce "projet controversé de réorganisation de la DSI". Un projet qui a été présenté le 2
décembre par la direction de la CNAF à son conseil d'administration. L'optimisation du pilotage du système d'information (SI) est inscrite dans la
COG de la branche. Mais les présidents de Certi, qui se sont retrouvés lors de leur conférence annuelle le 12 novembre, estiment que le procédé utilisé (un
amendement au PLFSS) "s'apparente à un passage en force déguisé du directeur général (DG)". PSI ajoute que "sur le fond, ils se sentent trahis, puisque les
CA de la branche se sont déjà prononcés début 2014 pour une transformation des 14 centres informatiques en huit structures régionales dotées de conseils
d'administration". Pour le DG de la Caisse nationale, "il s'agit de remédier à l'organisation éclatée de la DSI, héritée du passé, pour mieux faire face aux
enjeux actuels, comme le passage à la filière unique". Une équipe de préfiguration va être constituée pour définir la nouvelle organisation de la DSI.
L'association des CA locaux aux choix stratégiques concernant les SI fera partie de la réflexion, assure Daniel Lenoir.
> La DSI de la branche famille accélère sa mue - Protection Sociale Informations, N° 955 du 03/12/2014
Retour sommaire
Retraites
13e édition de l'Observatoire Français des Retraites. L'inquiétude des Français sur le sujet de la retraite reste élevée
03/12/14 - L'Observatoire Français des retraites UMR /Liaisons Sociales Magazine / IPSOS-CGI, créé en 2006, interroge une à deux fois par an, depuis 2009, les
Français sur toutes les questions touchant à la retraite, avec des focus par thèmes : épargne, santé et dépendance, réformes...
Malgré plusieurs réformes des retraites intervenues depuis 2010, dont la toute dernière en janvier 2014, tout le système reste déficitaire et la question d'une
nouvelle réforme continue de se poser. La treizième édition de l'Observatoire analyse l'évolution de état d'esprit des français sur le sujet. Dans un contexte
où aucune réforme n'est actuellement en discussion, l'inquiétude à l'égard de la retraite ne progresse plus mais elle demeure très élevée. Ce sont toujours les
aspects financiers qui préoccupent le plus les Français au moment de leur retraite : 78 % sont inquiets du montant de leur retraite et 70 % le sont sur
leur niveau de vie loin derrière les craintes sur la santé et l'accès aux soins (55 %) et la capacité à vivre de façon indépendante (55%). Les actifs occupés se
montrent plus inquiets que les retraités à propos de leur niveau de vie (77 % contre 59 %), du montant de leur retraite (83% contre 63%) et de leur santé (61 % contre 46 %).
Les Français ne se font pas d'illusions. Le gouvernement Valls a beau n'avoir annoncé aucun toilettage des dispositifs d'ici à la prochaine présidentielle,
72 % jugent nécessaire une "nouvelle réforme des retraites dans les deux ans qui viennent". Les jeunes en sont encore plus nombreux (à 79 %). La solution
privilégiée pour faire face aux problèmes financiers des caisses reste le recul de l'âge légal de la retraite au-delà de 62 ans (78 %). Voilà qui va intéresser
les partenaires sociaux, qui doivent s'atteler sans tarder à la réforme des régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco.
Les Français déclarent de moins en moins épargner d'une manière ou d'une autre en vue de leur retraite. Ils étaient 53 % en 2009, 49 % en avril 2013 et 46 % aujourd'hui.
>
Rapport UMR "Observatoire des Retraites" - octobre 2014
Retour sommaire
International
Rapport du HCFi-PS sur l'analyse comparée des modes de financement de la protection sociale en Europe
01/12/14 - Le Haut Conseil du financement de la protection sociale a adopté le 19 novembre 2014 un rapport sur l'analyse comparée des modes de financement de
la protection sociale en Europe, qui a été transmis le même jour au Premier ministre.
Ce travail d'analyse reste "une entreprise délicate", en raison des spécificités institutionnelles propres à chaque pays et, surtout, parce que la notion même de
« financement de la protection sociale » n'a généralement pas dans les pays européens la même signification qu'elle revêt en France. L'exercice auquel le
Haut Conseil s'est livré est à cet égard "une première tentative de synthèse qui mobilise les données disponibles sur les agrégats macro-économiques et les
revenus individuels des ménages, ainsi que des études économiques relatives aux propriétés redistributives et incitatives des différents modes de financement de
la protection sociale, et enfin des informations relatives aux arrangements institutionnels recueillies pour certains pays européens", prévient le rapport.
Le document en quatre parties nous présente les données statistiques et les termes des débats publics relatifs au financement de la protection sociale dans
les principaux pays européens, une synthèse des résultats disponibles quant à l'impact redistributif des dépenses et des ressources de la protection sociale
dans ces pays, aborde la question des modulations des cotisations à la charge des employeurs à des fins d'incitation, et examine enfin les liens entre les
modes de financement de la protection sociale et le pilotage et la gouvernance financière des finances sociales à l'oeuvre dans les principaux pays européens.
> Le rapport de 236 pages
Un nouveau rapport OCDE/CE constate la persistance en Europe des inégalités en matière de santé et d'accès à des soins de qualité
04/12/14 - La plupart des Européens ont aujourd'hui une espérance de vie bien plus longue que celle de la génération précédente, mais d'importantes inégalités demeurent
d'un pays à l'autre et dans un même pays. Ces inégalités en matière de santé sont en grande partie imputables aux
disparités dans l'accès aux soins et la qualité des soins, ainsi qu'aux modes de vie et aux comportements des individus, indique l'édition 2014 du rapport
conjointement réalisé par l'OCDE et la Commission européenne
Panorama de la santé : Europe (uniquement en anglais - 144 pages). Ces constats soulignent l'importance pour tous les pays européens de mettre en place
des stratégies efficaces de santé publique pour prévenir les maladies et réduire les inégalités en matière de santé. Dans la plupart des pays de l'UE, la
couverture santé universelle a préservé l'accès aux soins de santé pendant la crise économique récente, à l'exception de la Bulgarie et de la Grèce.
Toutefois, la couverture de certains biens et services de santé s'est réduite dans plusieurs pays, et les dépenses laissées à la charge des patients ont
augmenté. Entre 2009 et 2012, les dépenses de santé en termes réels (corrigés de l'inflation) ont chuté dans la moitié des pays de l'UE et ont considérablement
marqué le pas dans les autres pays. En moyenne, les dépenses de santé ont reculé de 0.6 % par an sur cette période alors qu'elles avaient enregistré une
croissance annuelle de 4.7 % entre 2000 et 2009. Ce recul des dépenses dans plusieurs pays s'explique par une réduction de la main d'œuvre et des salaires
dans le secteur de la santé, une diminution des honoraires versés aux prestataires de soins, une baisse des prix pour les médicaments et une
participation accrue des patients aux frais. Dans la plupart des pays européens, les soins de santé ont encore gagné en qualité ces dernières années en dépit de la crise.
On peut télécharger les notes par pays dont
celle de la France (en français). A la question comment la France se positionne-t-elle par rapport à ses voisins, la note rapporte trois faits
marquants : 1. Le poids des dépenses hospitalières dans les dépenses de santé s'avère très élevé en France malgré des efforts pour développer des modes de
prise en charge moins coûteux. 2. La dépense pharmaceutique reste élevée en France malgré son évolution modérée voire négative ces dernières années. 3. La
prescription d'antibiotique en France, parmi les plus élevées d'Europe, reste préoccupante. L'OCDE souligne l'existence d'"une nette corrélation entre le
volume d'antibiotiques prescrits localement et la prévalence de souches bactériennes résistantes".
Retour sommaire
ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé
Les nouveaux modes de rémunération des pharmaciens enfin officialisés
04/12/14 - L'accord signé en 2012 entre le syndicat majoritaire des pharmaciens (FSPF) et l'Assurance maladie s'est concrétisé par un arrêté publié au JO du 2
décembre (voir rubrique "veille juridique) portant approbation des avenants nos 3, 4 et 5 à la convention nationale. L'avenant 5 signé le 21 mai 2014 introduit
des honoraires dans la rémunération des officinaux : un honoraire à la boîte vendue (80 centimes dès janvier 2015 puis 1
euro en 2016) et un honoraire pour la dispensation des ordonnances de 5 lignes et plus (50 centimes). Pour la FSPF, la mise en
oeuvre de l'accord n'est qu'une première étape. "Nous initions la transformation d'un métier de commerçants vers un modèle de professionnels de santé rémunérés à
l'acte", souligne Philippe Besset, son président. Les nouvelles rémunérations vont être prélevées sur les marges forfaitaires qui prévalent
aujourd'hui et surtout inscrites sur le relevé de remboursement. L'accompagnement des patients asthmatiques est entériné dans l'avenant 4 du 21
mai 2014, approuvé dans le même arrêté. Cet accompagnement concernera d'abord "les patients chroniques en initiation ou en reprise de traitement", précise le texte.
Comme pour le suivi des patients sous AVK, une rémunération de 40 euros par patient et par an est également prévue. Cette rémunération sur objectifs est conditionnée à la
réalisation d'au moins deux entretiens pharmaceutiques au cours de l'année civile de référence ou d'au moins un entretien si l'adhésion intervient à
compter du second semestre de l'année.
USPO et UNPF, les autres syndicats de pharmaciens, s'inquiètent des conséquences de la réforme sur l'économie de l'officine, et demandent à l'Assurance maladie
la réouverture des négociations relatives à la rémunération. L'USPO souhaite notamment renégocier de véritables honoraires à l'ordonnance déconnectés des
prix et des volumes dans le cadre d'un contrat pluriannuel avec l'État.
Dans une étude publiée le 4 décembre, l'INSEE se penche sur les mutations du secteur très réglementé des officines depuis l'an 2000. En 2012, les quelque 23
800 pharmacies implantées en France ont généré 38 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 53 % de plus qu'en 2000 en valeur. Mais depuis 2006, l'activité
du secteur tourne au ralenti, en lien avec la baisse des prix des médicaments remboursables. Néanmoins, le taux de marge d'exploitation, indicateur de
rentabilité économique des entreprises, qui diminuait régulièrement jusqu'en 2006 (- 7 points entre 2000 et 2006) du fait de l'augmentation des charges
d'exploitation, s'est ensuite stabilisé à 47 % entre 2007 et 2009 avant de remonter ensuite. En 2012, il atteint 52 %, soit bien plus que la moyenne du
commerce de détail (27 %). Les médicaments remboursables composent toujours l'essentiel du chiffre d'affaires des pharmacies, mais leur poids diminue au
profit des spécialités non remboursables et de la parapharmacie. En hausse depuis le début des années 90, le nombre de pharmaciens titulaires a reculé de
4,1 % en 2011 et de 1,5 % en 2012 malgré un numerus clausus constant. L'Insee explique la baisse du nombre de pharmaciens à la fois par le vieillissement de
la profession, dont l'âge moyen s'élève à 49 ans, à l'origine d'un nombre important de départs à la retraite. Cette érosion trouve également son origine
dans l'orientation plus marquée des jeunes diplômés vers d'autres spécialités.
>
Les pharmaciens s'inquiètent du nouveau mode de rémunération - Solveig Godeluck, Les Echos 3/12/14
> Les pharmacies depuis 2000 - Mutations d'un secteur très réglementé - INSEE
4 décembre 2014
En situation financière délicate, La Mutuelle des Etudiants (LMDE) n'a pas dit son dernier mot
05/12/14 - Même si l'hypothèse d'un dépôt de bilan de la LMDE n'est pas à écarter, car la mutuelle étudiante est en fort déficit,
elle ne baisse pas pour autant les bras. Suite à la décision de la MGEN de mettre fin au plan d'adossement défini initialement, la LMDE espère encore de
son partenaire naturel une solution pour son offre complémentaire étudiante et surtout aboutir à un rattachement partiel à la CNAMTS pour la gestion du régime
obligatoire. Les discutions vont bon train. Sur le premier volet, en l'absence d'issue favorable, la mutuelle étudiante pourrait se tourner vers d'autres
partenaires, alors que "les sollicitations sont nombreuses", a indiqué Anne-Marie Cozien, administratrice provisoire, lors d'un point presse le 4
décembre 2014. La LMDE doit rencontrer son partenaire MGEN le 8 décembre prochain. Sur le volet CNAMTS, se pose le problème des remises de gestion (jugés
trop bas). Une rencontre avec Nicolas Revel, nouveau DG de la Caisse nationale, est prévue le 17 décembre.
Il faut également souligner le besoin vital d'abandon des 25 millions d'euros par ses créanciers, la MGEN, la MATMUT, et la FNMF, pour que la mutuelle survive.
Parallèlement aux négociations entreprises avec la CNAM et la MGEN, la LMDE a réaffirmé son opposition totale à la proposition de loi tendant à
supprimer purement et simplement les mutuelles étudiantes, adoptée en première lecture par le Sénat le 18 novembre dernier. La PPL doit être examinée
prochainement à l'Assemblée nationale en première lecture. "Nous avons tendu la main, espérons que nous survivrons car nous fourmillons de projets", a conclu
l'administratrice provisoire de la LMDE.
> La Mutuelle des étudiants toujours dans l'expectative
- Les Echos 5 décembre 2014
Retour sommaire
TIC santé - e-administration - services publics
Une communication en Conseil des ministres sur la simplification de la fiche de paie et des déclarations sociales
04/12/14 - La simplification du bulletin de paie devrait voir le jour dès le 1er janvier 2015, ont annoncé les ministres des Affaires sociales et du Travail en
Conseil des ministres du 3 décembre 2014. Les entreprises volontaires pourront ainsi tester à compter de cette date une nouvelle fiche de paie destinée, dans
un premier temps, à alléger les mentions associées aux cotisations patronales. "Cette réforme répond à un double objectif d'intelligibilité pour le salarié et
de facilitation de la vie quotidienne des entreprises", précise la communication. Le gouvernement a annoncé que la "simplification de la fiche de
paie devrait s'effectuer par étapes". Ainsi, le second train de simplification débutera au cours de l'année 2015 avec une réduction des "mentions relatives aux
prélèvements salariaux, aux organismes collecteurs, au décompte des congés et au droit à formation", au vu d'un déploiement dans toutes les entreprises au 1er
janvier 2016. Pour mettre en œuvre cette réforme, le gouvernement va associer les partenaires sociaux, les principales fédérations professionnelles, les
experts comptables, les utilisateurs des bulletins de paie et le comité de normalisation des données sociales. Outre la simplification de la fiche de paie,
"la gestion de la paie sera radicalement simplifiée grâce au déploiement de la DSN au 1er janvier 2016", qui se substitue à la quasi-totalité des déclarations
sociales et permet de réduire de 75 % les informations demandées aux entreprises, ont rappelé les ministres. Un gain potentiel de 8 € par mois et par
salarié devrait être dégagé pour chaque entreprise, soit un potentiel d'économies de 1,6 milliard d'€ chaque année.
En parallèle à cette réforme, le Haut conseil au financement de la protection sociale doit notamment examiner des mesures d'harmonisation des assiettes de cotisations.
>
Compte rendu du conseil des ministres du 3 décembre 2014
> Liaisons sociales 5 décembre 2014
Haute-Normandie : expérimentation dans des bureaux ruraux de la Poste d'un nouveau service CAF au moyen de tablettes numériques
05/12/14 - La Poste de Haute-Normandie et les Caisses d'allocations familiales de Seine-Maritime et de l'Eure ont engagé un partenariat visant à offrir un
nouveau service Caf, dans quatre bureaux de la région Haute-Normandie situés dans des zones rurales ou périurbaines : Brionne, Quillebeuf-sur-Seine, Montville et Saint-Nicolas-d'Aliermont. Ce dispositif expérimental permet aux usagers qui n'ont pas Internet, ou qui ne peuvent pas se déplacer, d'effectuer des
opérations courantes auprès de la Caf sur des tablettes numériques tactiles, mises à disposition jusqu'au 31 mars 2015. À cette date, un bilan sera établi.
Les tablettes sont placées dans un espace libre-service, mais pour tous ceux qui ne seraient pas familiers de leur usage, des agents de La Poste, préalablement
formés, peuvent les guider.
Aujourd'hui, 24 % des foyers français n'ont pas accès à Internet dont 26,5 % en communes rurales. Le déploiement de tablettes numériques dans les agences
postales communales a pour objectif d'offrir un accès plus large aux outils numériques et services dématérialisés et de développer la culture numérique
auprès d'une partie de la population non encore connectée, indique le Groupe La Poste qui développe cette offre de service au niveau national.
>
Normandie 76 actu - 4 décembre 2014
Retour sommaire
Veille réglementaire
Sécurité sociale
-
Arrêté du 28 novembre 2014 portant approbation des avenants nos 3, 4 et 5 à la convention nationale du 4 mai 2012 organisant les rapports entres les
pharmaciens titulaires d'officine et l'assurance maladie, JO du 2/12/14
Publication de l'avenant n° 5 introduisant au 1er janvier 2015 des honoraires dans la rémunération des officinaux
(un honoraire à la boîte et un honoraire pour la dispensation des ordonnances de 5 lignes et plus). Dans le même temps, et afin d'assurer le financement
de l'honoraire, un nouvel
arrêté de marge du 28 novembre 2014 revoit les paramètres de la marge dégressive lissée (MDL) et instaure un plafond pour la partie du prix fabricant
hors taxes (PFHT) au-dessus de 1 500 euros.
L'accompagnement des patients asthmatiques est entériné dans l'avenant 4. Cet accompagnement concernera d'abord, « les patients chroniques en initiation ou en
reprise de traitement », précise le texte. Comme pour le suivi des patients sous AVK, une rémunération de 40 euros par patient et par an est également prévue.
Cette rémunération sur objectifs est conditionnée à la réalisation d'au moins deux entretiens pharmaceutiques au cours de l'année civile de référence ou d'au
moins un entretien si l'adhésion intervient à compter du second semestre de l'année.
Arrêté du 28 novembre 2014 portant approbation de l'avenant n° 8 à l'accord national relatif à la fixation d'objectifs de délivrance de spécialités
génériques. L'objectif national de substitution est ainsi fixé, pour l'année 2014, à 85 % sur la base du répertoire de référence. La liste des molécules retenues pour le suivi
national est annexée à l'arrêté d'approbation (avenant n° 3)
-
Arrêté du 18 novembre 2014 portant approbation d'une convention conclue dans le cadre de l'article 7 de l'ordonnance n° 96-51 du 24 janvier 1996 et portant
sur le versement, à compter du 1er janvier 2015, des prestations familiales dues aux agents de la SNCF, JO du 3/12/14
Les CAF devront gérer les droits aux prestations familiales de ces ressortissants. Le taux de cotisations d'allocations familiales dues par la
SNCF est aligné sur celui applicable aux employeurs de salariés. Le recouvrement sera quant à lui assuré par l'Urssaf de rattachement.
-
Arrêté du 25 novembre 2014 portant approbation d'une convention conclue dans le cadre de l'article 7 de l'ordonnance n° 96-51 du 24 janvier 1996 et portant
sur le versement, à compter du 1er janvier 2015, des prestations familiales dues aux agents de la RATP, JO du 3/12/14
-
Décret n° 2014-1436 du 2 décembre 2014 étendant le dispositif d'indemnités journalières des personnes non salariées des professions agricoles en cas de
maladie ou d'accident de la vie privée aux assurés du Département de Mayotte, JO du 4/12/14
Santé - social
-
Arrêté du 25 novembre 2014 portant création d'un portail de téléservices dénommé « e-services cartes et certificats », piloté par l'Asip santé, JO du 5/12/14
Ce portail a pour finalité de simplifier les démarches des acteurs du secteur santé-social relatives à la commande et à la gestion des produits de
certification proposés par l'ASIP Santé (carte de professionnel de santé - CPS, certificats logiciels, mise à jour de cartes, ...)
Autres publications et informations retenues
Agenda
- EN3S : lancement du Cycle sur la Gestion du Risque Maladie » dès la semaine prochaine
Le module 1, intitulé « Construction de la dépense et stratégie de l'Assurance Maladie », se déroulera à Paris les 11 et 12 décembre 2014
Vous pouvez encore
vous inscrire en ligne (il reste des places) ou contacter : nohra.elfakiri@en3s.fr
En savoir plus sur les 10 modules proposés
- Appel à une grève illimitée dans les services d'urgence à partir du 22 décembre
Les appels à la grève se multiplient chez les professionnels de santé. L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) appelle à une grève
illimitée aux urgences hospitalières publiques à partir du 22 décembre, soit la veille d'un autre appel à la grève dans les cabinets médicaux. La Fédération de l'hospitalisation
privée (FHP) maintient son appel à la grève à compter du 5 janvier 2015 malgré la reprise de discussions sur le projet de loi santé. La FHP évoque dans
un communiqué un "constat d'échec et une situation de blocage complet dans ses
discussions" avec la ministre qui a reçu mardi une délégation.
Face à cette fronde, Marisol Touraine serait désormais prête à faire des concessions, encore floues, sur son projet de loi santé, indiquent
Les Echos. Aux cliniques, la ministre de la Santé serait prêt à autoriser les dépassements d'honoraires pour les activités des cliniques remplissant une
mission de service public hospitalier et accueillant un service d'urgences au tarif opposable de la Sécu. Aux médecins libéraux, qui se
plaignent de la concentration des pouvoirs dans les ARS, elle concède que l'initiative doit venir de la profession. Enfin, la vaccination par les
pharmaciens sera encadrée et assortie de garanties. Ces ouvertures suffiront-elles à calmer la colère des médecins ? Dans une interview aux « Echos
», le président du Conseil de l'Ordre est sorti de sa réserve pour demander la réécriture du projet de loi et le report de son passage devant le Parlement,
prévu en début d'année. Selon lui, le gouvernement a trop tardé à rouvrir le dossier et le retour au calme sera ardu.
Statistiques - chiffres - classements
- Marisol Touraine débloque 141 millions d'euros pour les établissements de santé
La ministre annonce le dégel des crédits mis en réserve en début d'année en prévision d'un éventuel dérapage de l'ONDAM. L'objectif assigné au secteur
hospitalier sera respecté en 2014, et ce sont donc 141 millions d'euros qui vont être restitués aux établissements de santé spécialisés en médecine, chirurgie,
obstétrique. L'argent sera versé en décembre : 110 millions à destination des hôpitaux publics et privés non lucratifs, et 31 millions d'euros à destination
des cliniques privées. En 2013, la totalité des crédits mis en réserve avaient également été débloqués en fin d'année, soit 115 millions d'euros.
- 152 € pour une personne seule et 320 € pour un couple avec deux enfants, montant de la prime de Noël, aide exceptionnelle destinée aux plus
démunis, reconduite pour 2014 sans augmentation. Si les montants versés ne bougent pas, le nombre de bénéficiaires augmente sous l'effet de la crise. 1,83
million de personnes percevront cette prime versée une semaine avant Noël, a précisé Marisol Touraine. Pris en charge par le Fonds national des solidarités actives (FNSA), le
dispositif a un coût global de 400 millions d'€. Cette aide est versée par la CAF aux bénéficiaires du RSA socle et par le Pôle
emploi à ceux qui touchent l'Allocation spécifique de solidarité (ASS, l'Allocation équivalent retraite (AER), l'Allocation transitoire de solidarité (ATS).
Nominations - mouvements - récompenses - Indiscrétions - marchés
- Etienne Grass, figure montante de la promotion 2004 Leopold Sedar Senghor de l'ENA, membre de l'IGAS et ex-directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem
au ministère des Sports, est nommé directeur de cabinet de Nicolas Revel, DG de la CNAMTS
- Arrêté du 21 novembre 2014 portant nomination de membres du conseil
de la CNAMTS (représentants CGPME)
- Sylvie Mansion, Directrice générale de l'ARS de Franche-Comté depuis 2009, quittera ses fonctions fin décembre 2014 après cinq années d'exercice pour
prendre la tête de la CPAM du Bas-Rhin, à Strasbourg. Quant à la succession, elle n'est pas officiellement évoquée. Elle s'inscrira probablement dans le
cadre de la fusion de la Franche-Comté avec la Bourgogne prévue en 2016.
Interrogée par
l'Est républicain, Sylvie Mansion considère que "cela peut être une belle opportunité pour les deux ARS et les deux régions pour atteindre la taille
requise". Diplômée du Cness, elle a été directrice adjointe de la CRAM du Nord-Est (1997-1999), puis directrice du Centre de médecine préventive, un
organisme associatif (1999-2002). Elle a ensuite été nommée directrice adjointe de la CNAMTS (2002-2007), puis de l'Ucanss.
- Le Service médical d'Aquitaine de la CNAMTS, premier organisme de sécurité sociale à obtenir le label "diversité"
En obtenant ce label, le Service médical d'Aquitaine se voit reconnu pour sa politique RH innovante. C'est "une reconnaissance de notre engagement dans la lutte
contre les discriminations. Il nous a été attribué par l'Afnor à l'instar des organismes publics comme les ministères de l'Economie, des Affaires sociales,
les villes de Nantes et Lyon, les ARS d'Ile-de-France ou de Picardie ou encore les entreprises privées telles que SFR, BNP Paribas etc", précise
le communiqué de la DRSM. Parmi les actions significatives dans ce domaine, retenons la méthode novatrice de recrutement par simulation, l'entretien sans
CV, la signature de la charte de la diversité et de plusieurs accords en faveur de l'emploi des seniors et de la qualité de vie au travail (mobilité interne,
horaire variable, dialogue social).
L'escroquerie de la semaine
- 19 personnes jugées pour avoir fraudé la CAF -
L'union-L'Ardennais 25/11/14 -
Le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières a jugé lundi 24 novembre des
familles ayant fraudé la CAF à hauteur de 287 733 euros. Une affaire peu banale
qui a mobilisé le tribunal pendant quinze heures. Les 19 prévenus étaient des
gens du voyage sédentarisés à Vouziers et Rethel. L'argent qui coulait à flots
grâce aux RSA, RMI, prestations et autres pensions qui alimentaient, entre autres, un trafic de caravanes. Un vol fut l'élément déclencheur de toute l'enquête :
les perquisitions qui ont suivi dans des caravanes et chez d'autres membres de la famille ont permis de cerner l'ampleur du délit. Quasiment tous les prévenus
ont été condamnés. Les peines vont de quatre mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme, en passant par des amendes de 3 000 à 5 000 euros et la
saisie des biens pour près de 600 000 euros. Merci à pageSécu
Livre blanc
- Assurés, Entreprises, Opérateurs, Etat. Tous acteurs de la protection sociale de demain - Livre blanc de l'IPS - décembre 2014
Les troisièmes rencontres de l'Institut de la Protection Sociale (IPS), qui se sont tenues mardi 2 décembre à Paris, ont donné lieu à la synthèse des travaux
de l'année menés par ce think tank et à la remise d'un nouveau Livre Blanc (le 4e), de facture très libérale, proposant des mesures radicales de réforme d'un
système menacé de faillite. Il s'agit de "repenser la protection sociale du XXIe siècle". 29 propositions opérationnelles concernent tout à la fois les
personnes, les entreprises, l'Etat et les opérateurs (partenaires sociaux, organismes complémentaires, associations, etc...). A noter que Bruno
Chrétien, président de l'IPS, est un ancien élève de l'EN3S, autrefois directeur de l'Organic.
Le livre blanc en pdf
Publications - revues
- Inégalités de santé : influence du groupe social sur la dégradation de la santé perçue - DREES
Études et résultats n° 898, 4 décembre 2014
Les inégalités de santé sont marquées en France selon le groupe social. À état de santé général et caractéristiques individuelles comparables en 2006, les
cadres et les professions intermédiaires ont moins de chances que les ouvriers de connaître une dégradation de leur santé perçue quatre ans plus tard.
Rapports - études - dossiers - avis
- Le transport de patients. Rapport d'information de la MECSS de l'Assemblée nationale
Abordé dans ma lettre précédente,
le rapport est désormais en ligne sur le site de l'Assemblée nationale (281 pages) - enregistré le 27 novembre 2014
- Evaluation de la COG de la CNRACL (2010-2013) et propositions en vue de son renouvellement -
Rapport IGAS de J.F.Benevise et C.Waquet - Mars 2014 - mis en ligne le 27 novembre 2014 - La Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales et
des établissement publics qui leur sont rattachés (CNRACL) est un régime original dans la sphère publique. C'est un
établissement public administratif de l'Etat, créé par ordonnance en 1945. La gestion de la CNRACL est déléguée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC)
dans un cadre mutualisé et s'appuie, faute de réseau direct, sur des correspondants territoriaux et hospitaliers. Au terme de ses travaux, la mission
estime nécessaire de poursuivre les efforts entrepris pour relever les nouveaux défis des régimes de retraite : réduction des coûts de gestion, réactivité aux
changements réglementaires, modernisation de l'action sociale, ouverture sur le service des retraites de l'Etat et sur les outils inter-régimes pour garantir le
droit à l'information des nombreux futurs poly-pensionnés.
- Evaluation de la COG 2009-2013 signée entre l'Etat et la CNAV - Rapport
IGAS de A. Bernay, S.Fillion, V. Maymil et J. Veronneau, d'octobre 2013 - mis en ligne le 26 novembre 2014 - Ce
rapport se compose d'un premier tome consacré à l'analyse de la structure de la COG et de sa mise en œuvre, et à la synthèse des cinq annexes thématiques
développées dans le tome 2. Le second tome d'annexes traite dans le détail des métiers retraite, de l'action sociale retraite, de la gestion et du pilotage des
systèmes d'information, des fonctions transversales et, enfin, du pilotage budgétaire et de la performance.
- Concours d'entrée EN3S. Le rapport du jury des concours 2014 est en ligne sur le site internet de l'Ecole.
Le document de 22 pages s'adresse à tous les candidats intéressés par les perspectives professionnelles proposées par le service public de Sécurité
sociale et qui souhaitent se présenter au concours de l'École Nationale qui permet d'y accéder. Il s'adresse également à tous les centres spécialisés dans
la préparation de ces candidats. Il a pour objectif d'éclairer a posteriori les résultats des concours à la fois du point de vue quantitatif statistique mais
également des principales remarques formulées par les membres du jury au cours des deux séances destinées à prononcer les résultats d'admissibilité puis d'admission.
A retrouver sur le site de l'EN3S
le recueil des copies 2014
- La France face au coût de la dépendance des personnes âgées - Observatoire 2014 Cap Retraite
Dans ce nouvel observatoire, Cap Retraite s'est penché sur la perte d'autonomie des personnes âgées. A l'horizon 2040, le nombre de bénéficiaires de l'APA
augmentera de 63 % pour avoisiner les 2 millions et son coût doublera atteignant les 11,2 milliards d'euros. Le vieillissement de la population et sa prise en
charge est au cœur des préoccupations politiques actuelles. Dans ce contexte, Cap Retraite a souhaité analyser en détail la prise en charge de la dépendance
en France : les bénéficiaires de l'APA, les coûts de cette aide, l'évolution des dépenses, la contribution de chacun (CNSA, départements, citoyens) et livre ses préconisations.
L'étude complète - 32 pages
- Suicide : état des lieux des connaissances et perspectives de recherche -
1er rapport de l'Observatoire national du suicide
Dans un rapport remis mardi 2 décembre 2014 à la ministre de la Santé, l''Observatoire national du suicide préconise d'inscrire un suivi précis des suicides
dans la stratégie nationale de santé (SNS), décliné au niveau régional, en raison de son caractère stratégique pour la politique de santé. Le document de plus de 220 pages,
coordonnée par l'InVS et la DREES, recense les données actuelles sur le suicide, destinées à renforcer la surveillance sanitaire, et trace les contours d'une prévention plus
efficace. Il a le mérite de rappeler quelques chiffres qui permettent de mieux saisir l'ampleur du phénomène. Avec 1 décès sur 50 qui est un suicide, la France connaît l'un des
taux les plus élevés d'Europe. En 2011, 11 400 morts volontaires ont été enregistrées en métropole, dont trois fois plus d'hommes. Les tentatives de suicides (TS)
conduisent chaque année 70 000 personnes à l'hôpital, pour 90 000 séjours. Le rapport de l'ONS dresse aussi un état des lieux des actions de prévention du
suicide, et plus particulièrement des six axes du programme national d'action contre le suicide 2011-2014 et revient également sur le plan national d'action
contre le suicide 2011-2014 mené par la MSA et ciblé sur le monde rural. La ministre de la Santé Marisol Touraine a fait part de sa volonté d'élaborer un
nouveau programme d'actions contre le suicide, qui succèdera au précédent.
Le communiqué de Marisol Touraine du 2 décembre 2014.
- Les liens entre handicap et pauvreté : les difficultés dans l'accès aux droits et aux ressources - Rapport IGAS novembre 2014
La fusion de l'allocation adulte handicapé (AAH) et de l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI), et la suppression de la carte d'invalidité,
devraient être mises à l'étude, préconise un rapport de l'inspection générale des Affaires sociales (Igas) remis mercredi 3 décembre à Matignon. Rédigé par
Christine Abrossimov et l'ancien leader de la CFDT François Chérèque, il avait été commandé par le Premier ministre le 11 mars dernier. Ce rapport aborde les
sept thématiques du plan pauvreté : accès aux droits, accès à l'emploi, accès à l'hébergement et au logement, accès à la santé, enfance et famille, inclusion
bancaire et lutte contre le surendettement, gouvernance des politiques. L'Igas formule ainsi 35 propositions couvrant - de façon inégale - ces sept thématiques.
Le rapport de 263 pages
- Rapport 2014 au Parlement relatif à la réforme de financement des établissements de santé -
Rapport de la DGOS - 51 pages novembre 2014
Comme chaque année, ce rapport est l'occasion de faire le bilan des actions engagées en 2014 en matière de financement des établissements, et de dresser les
perspectives pour 2015 en matière de réforme tarifaire. Le sommaire du rapport est très clair et présente les 5 axes d'analyse du rapport : I. Juguler les
risques inflationnistes du financement à l'activité, dés-inciter l'augmentation non pertinente des volumes et améliorer l'équité de l'allocation des ressources
; II. Déjouer les effets indésirables du financement à l'activité sur le maillage territorial de l'offre de soins et mettre en place les dispositifs à
l'appui du Pacte territoire santé ; III. Lier la qualité des soins et la sécurité des patients avec le financement des activité ; IV. Lutter contre les
inadéquations et les soins non pertinents et accélérer la modernisation des modalités de prise en charge et des organisations hospitalières ; V. Promouvoir
les modalités de coordination, de coopération et d'intégration des acteurs
associées à une médecine de parcours dépassant la T2A et les clivages induits par les dispositifs de financement.
Communiqués, points de vue, analyses politiques, faits divers, enquêtes
- Une étude révèle que boire des sodas fait (en plus des autres effets déjà connus) vieillir plus vite -
Le Canard Enchainé 3 décembre 2014
Si l'on en croit une étude américaine qui vient d'être publiée dans The American Journal of Public Health, celle-ci révèle que la consommation régulière de soda
accélèrerait le vieillissement cellulaire. Accros de la bulle sucrée, tremblez : boire un demi-litre de soda par jour correspond à un vieillissement prématuré
d'environ... 4 ans et demi ! Le Canard félicite l'initiative de la chaîne française de restos Quick, propriété de la filiale d'investissement de la Caisse
des dépôts, qui offre une fontaine pour boire du soda à volonté à ses clients au moment où les experts en santé publique demandent que soit alourdie la TVA sur les sodas
- Emploi : ce que l'on pourrait faire au même prix -
La chronique du Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques - Clément Carbonnier, Bruno Palier et Michaël Zemmour, chercheurs - publiée dans
Les Echos 1/12/14
La France est l'un des pays où les politiques d'exemption fiscale et d'exonération de cotisations sociales sont les plus développées. Le coût budgétaire des dispositifs mis
en place dans le seul domaine de la protection sociale et de l'emploi dépasse les 90 milliards d'euros (hors Cice), dont 27 milliards d'euros, soit 1,3 point de PIB, pour les deux
programmes, parmi les plus coûteux et les mieux connus, qui visent spécifiquement à faire baisser le coût du travail des emplois peu qualifiés.
Il s'agit des exonérations
générales de cotisations employeur et des dispositifs concernant l'emploi de salariés à domicile. L'efficacité de ces lourds dispositifs permettant de créer
des emplois est mise en cause par les chercheurs du Liepp qui conseillent un meilleur usage de l'argent public. Compte tenu de l'énorme écart entre le
coût par emploi créé des dispositifs actuels et le coût direct d'un emploi sans exonérations, le passage au financement public direct serait tout de même
créateur net d'emplois. Des emplois qui pourraient répondre à des besoins sociaux aujourd'hui non satisfaits comme l'aide aux personnes âgées dépendantes ou la petite enfance.
Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 629 du 30 novembre 2014
Retour sommaire
|