Lettre n° 638 du 8 février 2015

 
 

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SOMMAIRE

Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
Le déficit de l'ensemble des régimes de base et du FSV atteindrait 13,3 milliards d'€ en 2015
Mouvement des « libérés de la sécu ». Un nouvel épisode de la saga « Je quitte la sécu »
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Maladie
L'Observatoire du tiers payant s'attaque aux dysfonctionnements de la majoration pour personne âgée (MPA)
Avec une ardoise qui s'élève à 35 millions d'euros, La Mutuelle des étudiants (LMDE) veut être placée sous sauvegarde judiciaire
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Le Conseil des prélèvements obligatoires prône une réforme de l'IR et de la CSG, à prélèvement constant, plutôt que la fusion
Retraite
Retards de paiement. Une liquidation accélérée des retraites autorisée dans les CARSAT Nord-Picardie et Languedoc-Roussillon
Le Podium 2015 de la Relation Client récompense une nouvelle fois la CNAV dans la catégorie Service Public
Risques professionnels
Un nouveau rapport d'Eurogip sur la déclaration des maladies professionnelles : problématique et bonnes pratiques dans cinq pays européens

Actualités générales
Actualité santé
Nouveau rapport actualisé de l'INCa sur les cancers en France
L'IGAS rend public son rapport de mission sur l'évaluation de la coordination d'appui des soins
Actualité sociale
Les dépenses d'aide sociale départementale en 2013 : une croissance largement soutenue par le RSA
La Fondation Abbé Pierre présente son 20e rapport sur l'État du Mal-Logement en France
TIC santé / e-administration / services publics
La CNAMTS et l'École polytechnique concluent un partenariat pour mieux exploiter les données du Sniiram
Le CNOM publie un Livre blanc et une série de recommandations sur la santé connectée
Veille réglementaire
Autres publications retenues

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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES

La Sécurité sociale

Le déficit de l'ensemble des régimes de base et du FSV atteindrait 13,3 milliards d'€ en 2015
05/02/15 - Dans une note diffusée le 5 février, le secrétariat général de la Commission des comptes de la sécurité sociale revient sur les prévisions financières pour 2015 des quatre branches des régimes de base et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) après la prise en compte de la LFSS et de la loi de finances (LF) pour 2015 et d'autres mesures réglementaires. Le déficit de l'ensemble des régimes de base et du FSV devrait atteindre 13,3 milliards d'€, soit une amélioration de 2,2 milliards par rapport à 2014. La progression globale des recettes (4,8 milliards) serait supérieure à celles des dépenses (2,7 milliards). En outre, le montant des mesures nouvelles réduisant le besoin de financement en 2015 par rapport à leur niveau tendanciel est évalué à 5,7 milliards (FSV compris). Ainsi, si la mise en œuvre du pacte de responsabilité et de solidarité devrait conduire à une baisse des recettes d'environ 6,3 milliards, cette perte devrait notamment être compensée par de nouvelles ressources et des transferts entre l'État et les organismes de sécurité sociale à hauteur de 7,3 milliards. Quant aux dépenses, elles devraient être réduites de 4,4 milliards par rapport à leur évolution tendancielle. Ainsi, les mesures relatives à la branche Famille devraient permettre d'économiser 0,9 milliard en 2015. Dans le champ de la « maladie », la progression contenue de l'Ondam rapporterait 3,2 milliards. Enfin, la Commission apporte un éclairage particulier sur la « trajectoire financière des régimes de base à l'horizon 2018 » conformément à ce qui figure dans l'annexe B de la LFSS. Compte tenu des hypothèses macroéconomiques retenues par le gouvernement, les régimes de base et le FSV devraient présenter un déficit ramené à 4 milliards. Fait notable, en 2018, la branche Maladie se rapprocherait progressivement de l'équilibre (- 1,4 milliard), et le solde du FSV se réduirait presque de moitié, de - 2,9 milliards en 2015 à - 1,6 milliard en 2018.
> Les perspectives financières des régimes de base de la sécurité sociale associées à la loi de financement pour 2015 - Télécharger le document

Mouvement des « libérés de la sécu ». Un nouvel épisode de la saga « Je quitte la sécu »
02/02/15 - Le semaine précédente, le service presse de la caisse nationale du RSI diffusait aux rédactions des médias français une note d'information alors que des manifestations de travailleurs indépendants sont annoncées dans les semaines qui viennent dans différentes villes en France, pour contester le fonctionnement du Régime social des indépendants mais également les cotisations et les prestations sociales personnelles des TI. Cette semaine, on s'intéressera au dernier épisode de la saga « Je quitte la sécu » mis en ligne le 2 février. Ecrit par Laurent C. , entrepreneur dans le secteur informatique, qui a "quitté" en janvier 2013 la Sécurité sociale "dans le respect des directives européennes transposées en droit français pour s'affilier à un autre régime de Sécurité sociale européen". Auteur d'un livre "Je quitte la sécu", il nous propose un mois d'actualités sur ce sujet des libérés avec ses réactions (la dernière émission de la CADES en  devise chinoise qu'il compare aux emprunts toxiques de Dexia) et découvertes surprenantes (un article de la revue de l'EN3S « Regards », numéro 43, de janvier 2013, est cité pour appuyer ses dires). Sur le site du Mouvement des libérés, il apporte ses commentaires à la note d'information du RSI.
> Je quitte la sécu : Épisode 36 – 472 libérés ? Oui, mais à chaque réunion ! sur Contrepoints 2 février 2015
> Le RSI se prépare au combat médiatique - site du Mouvement des libérés 30 janvier 2015

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L'emploi à la Sécu

L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
07/02/15 - Le SNFOCOS dans sa Lettre de la Michodière 5-2015 revient sur le projet d'évolution du dispositif de recrutement, de formation et d'agrément des Ingénieurs-conseils et des Contrôleurs de sécurité. Il dénonce un projet d'arrêté de la DSS fixant les conditions d'agrément de ces professions, rédigé sans concertation. Les articles qui précisent les conditions de suspension ou de retrait automatique d'agrément sont exactement les mêmes que celles qui prévalent aujourd'hui pour les Contrôleurs et les Inspecteurs du recouvrement des URSSAF et qui ont fait l'objet de la part du SNFOCOS d'un recours en Conseil d'État pour excès de pouvoir ! Le syndicat lance la mobilisation pour le retrait immédiat de ce texte "entaché de nombreuses dispositions illégales qu'elles soient conventionnelles, réglementaires ou encore jurisprudentielles".
La CGT a mis en ligne sur son site la copie de la lettre qu'elle a envoyée à Marisol Touraine en réaction à la rencontre de la ministre le 23 janvier avec les dirigeants des CAF concernant la mobilisation autour des valeurs de la République. Elle espère obtenir de la ministre des réponses aux nombreuses questions en suspens lors de l'entrevue du 16 février prochain avec l'ensemble des organisations syndicales de la Sécurité sociale.

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Maladie

L'Observatoire du tiers payant s'attaque aux dysfonctionnements de la majoration pour personne âgée (MPA)
06/02/15 - Après avoir créé un observatoire du tiers payant en octobre 2014,avec une analyse de 175 000 factures électroniques à ce jour, les Drs Bertrand Legrand et Thomas Rémy, généralistes à Tourcoing (Nord), se lancent dans l'étude du versement aux professionnels de la Majoration personnes âgées (MPA) par l'Assurance maladie, rapporte Le Figaro. L'objectif de cette initiative est de proposer un outil national de surveillance mais aussi de réclamation. Les deux praticiens qui se sont penchés sur le volet « MPA » des relevés mensuels de paiements d'une dizaine de leurs confrères, pointent du doigt les délais non respectés et les erreurs dans les montants de remboursement des praticiens au titre de cette majoration. Des difficultés qui ne sont pas sans rapport avec le tiers payant, cette majoration étant payée directement par l'Assurance maladie aux praticiens à la fin de chaque trimestre échu.  "A moins d'un pointage manuel fastidieux, il est bien difficile pour un praticien de prouver ses doutes quant au versement des forfaits MPA. Car la MPA ne fait l'objet d'aucune liste exhaustive des actes payés par le régime général", ajoutent les généralistes. L'Observatoire du tiers payant entend donc désormais mobiliser la communauté médicale sur cette question et étendre sa plate-forme à la veille sur la MPA, car le manque à gagner est d'autant plus lourd pour les praticiens que leur clientèle est âgée. Pour Bertrand Legrand, membre du syndicat CSMF, "un nombre colossal de forfaits" seraient impayés. "A l'heure où il est question de la généralisation du tiers payant à l'horizon de 2017, les différentiels observés sur la MPA, sans aucune alerte du ministère ou de la CNAMTS, est un très mauvais signal pour la profession", dénonce le généraliste.
Les médecins restent debout contre le projet de tiers payant généralisé à l'horizon de 2017. Ce dernier ne "sera mis en place que si un mécanisme simple de paiement est possible pour les professionnels de santé", a dit François Hollande, lors de sa cinquième grande conférence de presse à l'Elysée, le 5 février, tentant une nouvelle fois de rassurer les médecins toujours mobilisés contre le projet de Marisol Touraine. On ne sait pas bien à quoi ressemblera ce "tiers payant généralisé" inscrit dans le projet de loi santé. Mais une chose est sûre, selon Les Echos, les complémentaires santé seront associées. Elles ont commencé à travailler sur le cahier des charges d'une plate-forme informatique commune pour mettre en place l'avance de frais chez les médecins. Etienne Caniard, le président de la Mutualité française, a indiqué que le schéma d'ensemble et le calendrier doivent être arbitrés le 6 février.
L'Assurance maladie et l'exécutif sont d'accord pour que les complémentaires santé aient elles aussi un accès direct aux patients, dès le cabinet du médecin, via le tiers payant. "Il y a un changement très clair de l'attitude de la Caisse nationale : son directeur général, Nicolas Revel, est favorable à la collaboration entre régimes complémentaires et obligatoires", s'est félicité Etienne Caniard. L'Assurance maladie serait prête à accepter que l'authentification de l'assuré social par la mutuelle se fasse via la carte Vitale, ce qui est aujourd'hui le privilège du payeur public.
> Les médecins se plaignent des délais de paiement de l'assurance-maladie - Le Figaro 6 février 2015
> La majoration pour personnes âgées, victime du tiers payant ? - Le Généraliste 6 février 2015
> Le tiers payant généralisé se fera avec les complémentaires - Les Echos 2 février 2015

Avec une ardoise qui s'élève à 35 millions d'euros, La Mutuelle des étudiants (LMDE) veut être placée sous sauvegarde judiciaire
05/02/15 - La mutuelle des étudiants (LMDE) a demandé fin janvier son placement sous procédure de sauvegarde judiciaire, selon les informations du Monde. L'audience doit avoir lieu lundi 9 février au tribunal de grande instance de Créteil. Cette procédure permet de suspendre les créances en cours et de nommer un administrateur judiciaire pour assister le dirigeant de l'entreprise, pendant une période de six mois renouvelable. L'activité se poursuit normalement pendant cette période mais le passé est « gelé ».
La LMDE, le premier organisme de sécurité sociale des étudiants, héritiers de la MNEF, qui gère les remboursements de base obligatoires de près d'un million d'étudiants, est placée sous administration provisoire depuis juillet dernier, sur décision de l'autorité de contrôle prudencielle (ACPR), alarmée par la situation financière de l'organisme. C'est donc l'administratrice provisoire, Anne-Marie Cozien, qui a décidé de demander l'ouverture de cette procédure de sauvegarde à la justice. La mutuelle accumule en effet 35 millions d'euros de fonds propres négatifs, après plusieurs années de pertes. Cette décision pourrait rapidement se révéler très problématique, car la procédure de sauvegarde impose normalement la suspension de toutes les dettes, donc des remboursements en retard. Des discussions sont par ailleurs en cours avec la CNAMTS pour qu'elle reprenne la gestion de l'ensemble des remboursements du régime de base des étudiants. Dans ce cas, la LMDE ne s'occuperait plus que de la partie complémentaire. Mme Cozien cherche actuellement des repreneurs pour cette partie. 600 salariés dépendent de la LMDE. 480 pourraient être repris par l'Assurance maladie.
> Le Monde 5 février 2015

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Recouvrement - emploi - assurance chômage

Le Conseil des prélèvements obligatoires prône une réforme de l'IR et de la CSG, à prélèvement constant, plutôt que la fusion
06/02/15 - Envisagée par le Président Hollande pendant sa campagne électorale (engagement numéro 14), la fusion des assiettes de l'impôt sur le revenu et de la CSG, deux dispositifs très différents, serait complexe, demanderait du temps et créerait de nombreux perdants. C'est la conclusion du rapport au Parlement du Conseil des prélèvements obligatoires, institution associée à la Cour des comptes, daté du 4 février 2015. Intitulé "Impôt sur le revenu, CSG: quelles réformes?", ce rapport avait été sollicité à l'automne 2013 par la commission des finances du Sénat. A la question posée par la commission de savoir si l'instauration d'une CSG progressive, dont le taux pourrait augmenter en fonction des revenus, constitue une alternative à une fusion sur la base de l'impôt sur le revenu, le CPO montre que "cette voie est complexe et plutôt difficile".
Le CPO propose plutôt une voix médiane consistant à renforcer la complémentarité entre impôt sur le revenu et CSG en vue de définir un schéma d'imposition des revenus des ménages plus cohérents avec une meilleure lisibilité, ceci à prélèvement constant et sans attendre un changement global du système. Parmi les nombreuses pistes ouvertes, certaines ont particulièrement retenu l'attention du CPO : la réduction du poids des dépenses fiscales dans l'impôt sur le revenu, la généralisation de la non-déductibilité de la CSG des revenus (elle l'est partiellement aujourd'hui) et le prélèvement de l'impôt dès l'année de réalisation du revenu imposé, plutôt que l'année suivante, par des acomptes et une régularisation intervenant en septembre de l'année suivante, une fois l'impôt final liquidé. C'est ce qu'il appelle l'« imposition contemporaine » des revenus. Le rapport suggère de rendre obligatoire le prélèvement mensuel pour les salariés, mais bute en partie sur la difficulté de l'année de transition - au cours de laquelle deux années de revenus seraient taxées.
> Le rapport, la synthèse et le discours du président du CPO
> Impôt : le rapport qui va relancer le débat sur la réforme fiscale - Les Echos 4 février 2015

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Retraites

Retards de paiement. Une liquidation accélérée des retraites autorisée dans les CARSAT Nord-Picardie et Languedoc-Roussillon
01/02/15 - C'est une mesure exceptionnelle pour en finir avec les retards qui privent de nombreux nouveaux retraités de pension. Depuis le 25 janvier 2015, une "liquidation provisoire" de retraite est autorisée dans les deux CARSAT, submergées par un afflux de dossiers de retraite. Dorénavant, dans ces deux régions, la pension est versée dès qu'un premier contrôle confirme que le futur retraité y a bien droit même s'il manque des pièces justificatives. Le nouveau retraité dispose de 6 mois pour régulariser son dossier qui fera alors l'objet d'une vérification a posteriori. La Carsat Nord-Picardie annonce qu'elle a déjà mis en paiement 1533 dossiers de cette manière. Par ailleurs, une aide exceptionnelle d'attente pouvant atteindre 800 euros a été mise en place en décembre 2014, à la demande de Marisol Touraine. Elle est destinée aux retraités placés en grave difficulté financière par le retard de leur pension. Le nombre de bénéficiaires de cette aide exceptionnelle atteint près de 1300 assurés pour la Carsat Nord-Picardie et 700 pour la Carsat Languedoc Roussillon. Les effets de ces mesures exceptionnelles sont attendus rapidement, avec des retards résorbés d'ici la fin mars.
> Retard de paiement : des mesures exceptionnelles pour les nouveaux retraités - Notre temps 30 janvier 2015

Le Podium 2015 de la Relation Client récompense une nouvelle fois la CNAV dans la catégorie Service Public
04/02/15 - Le Podium de la Relation Client®, véritable référence en la matière depuis sa création par BearingPoint et TNS Sofres en 2003, a récompensé lundi 26 janvier 2015 les lauréats de sa 11e édition lors d'une cérémonie au ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique. L'édition 2015 était sur le thème « Human ewerywhere ». Humaniser la relation digitale et enrichir la relation humaine et ce, sans jamais perdre le lien avec leurs clients et collaborateurs, telle est la double complexité à laquelle sont confrontées les entreprises pour marquer leur différence. Les stratégies relationnelles payantes sont indispensables et les entreprises qui tirent leur épingle du jeu sont celles qui réussissent à progresser dans ce domaine. Pour son 11e palmarès, le Podium 2015 distingue, dans le secteur public, la CNAV pour la 7e année consécutive qui se démarque "par sa capacité à mieux gérer les dimensions humaines et émotionnelles de ses usagers".
La CNAV en profite pour lancer du 2 au 16 février une campagne auprès de ses assurés pour les inciter à ouvrir leur compte personnel sur le portail de la branche Retraite. Plusieurs nouveautés sont désormais accessibles sur ce compte en ce début d'année 2015, notamemnt la possibilité pour les retraités de télécharger leur attestation et de consulter le montant imposable de leur retraite du régime général. Dans le courant de l'année, plusieurs nouveaux services seront mis en ligne pour les assurés du régime général comme accéder à l'estimation indicative globale (EIG) de sa retraite tous régimes confondus, ou transmettre des pièces justificatives par courriel. Pour les salariés, le "web entretien" sera progressivement élargi en 2016 à l'ensemble des assurés.
> Résultats de la 11e édition du Podium de la Relation Client
> Dossier de presse de la CNAV 3 février 2015 - Des services en ligne sur mesure pour les retraités et les actifs

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Risques professionnels

Un nouveau rapport d'EUROGIP sur la déclaration des maladies professionnelles : problématique et bonnes pratiques dans cinq pays européens
05/02/15 - EUROGIP, le groupement d'intérêt public créé en 1991 au sein de l'Assurance maladie pour analyser les questions relatives aux accidents du travail et maladies professionnelles au plan européen et international, a publié le 2 février 2015 une étude intitulée : « Déclaration des maladies professionnelles : problématique et bonnes pratiques dans cinq pays européens ». Ce rapport d'enquête détaille les initiatives développées par l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la France et l'Italie, pays représentatifs de modèles d'assurance "accidents du travail / maladies professionnelles” divers, mais matures. Il s'articule autour de deux grands axes : un état des lieux sur la déclaration des maladies professionnelles dans les cinq pays sélectionnés et un focus sur la problématique de sous-déclaration dans quatre d'entre eux (excepté l'Allemagne). Elle offre en première partie une description des procédures de déclaration, puis en deuxième partie des données chiffrées (2011) comparées concernant les maladies professionnelles déclarées et reconnues. La dernière partie est consacrée à l'analyse que chaque pays fait des défaillances de son propre système et aux solutions expérimentées avec succès pour y remédier.
Ainsi, au Danemark, le croisement des fichiers informatiques issus du Registre des cancers et de l'assureur AT-MP a entraîné une augmentation de 50 % des demandes de reconnaissance de certains cancers. En France, l'expérimentation en région de la recherche des personnes atteintes de tumeurs de la vessie d'origine professionnelle grâce aux données de l'assurance maladie a permis de multiplier les demandes de reconnaissance en MP par 4,6 dans les 2 ans suivant le début du programme. En Italie, dans le département de Brescia, le recensement par un hôpital des cas de tumeurs pulmonaires d'origine professionnelle diagnostiqués et soignés a fait passer le taux de reconnaissance de MP à 38 % dans ce département, contre 23 % au niveau national. En Espagne (région de Valence), le logiciel SISVEL qui permet d'alerter les médecins confrontés à un patient présentant un diagnostic correspondant à l'une des 75 catégories de pathologies possiblement professionnelles, est à l'origine d'environ 30 % des cas reconnus de MP dans la région.
Parmi les pathologies les plus signalées : les TMS, notamment en France. C'est aussi la catégorie de pathologies qui présente la situation la plus contrastée. En 2011, on observe des ratios pour 100 000 assurés qui s'échelonnent entre 25 déclarations en Allemagne et 492 en France, ce qui représente un écart de un à vingt entre ces deux pays ! Ce ne sont pas nécessairement les pays qui enregistrent le plus de déclarations qui reconnaissent le plus de MP. En termes de reconnaissances, la France devance amplement les quatre autres pays avec un ratio de 426 reconnaissances pour 100 000 assurés, suivie de l'Espagne (ratio de 192). L'Allemagne est en fin de classement (85).
Ce rapport s'inscrit dans la collection d'une dizaine de rapports qu'EUROGIP a déjà publiés sur les conditions de reconnaissance des maladies professionnelles et l'indemnisation des victimes en Europe, de façon générale ou concernant des pathologies en particulier : maladies liées à l'amiante, cancers professionnels, pathologies psychiques liées au travail...
> Télécharger le rapport d'enquête - janvier 2015

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ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé

Nouveau rapport actualisé de l'INCa sur les cancers en France
03/02/15 - A la veille de la journée mondiale contre le cancer, l'Institut national du cancer (INCa) a publié, mardi 3 février 2015, l'édition 2014 du rapport sur les cancers en France avec un focus sur le cancer du sein et un autre sur le tabac, cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme et sur le tabac, le facteur de risque de cancer le plus important en France. Le bilan 2014 est globalement positif puisqu'on constate un taux d'incidence qui baisse ou tend à se stabiliser depuis 2005. Malgré cette baisse, on assiste à une hausse du nombre de nouveaux cas de cancers, en raison de l'augmentation et du vieillissement de la population (355 000 nouveaux cas par an). Quant aux décès par cancers, ils sont de 148 000 chaque année (85 000 chez l'homme et 63 000 chez la femme). Le rapport pointe les différences d'évolutions en fonction des localisations. Ainsi, l'incidence et la mortalité ont diminué pour les cancers de l'estomac, le col de l'utérus, ainsi que pour le cancer de l'œsophage et des VADS chez l'homme. Alors que pour le cancer du poumon chez la femme, le mélanome cutané et le cancer du système nerveux central, l'incidence et la mortalité ont augmenté. La chirurgie ambulatoire des cancers est en plein essor (20,5 % des hospitalisations pour chirurgie du cancer en 2013 contre 16,7 % des séjours en 2010).
> Le rapport intégral et l'essentiel des faits et chiffres

L'IGAS rend public son rapport de mission sur l'évaluation de la coordination d'appui des soins
04/02/15 - A la demande de la ministre de la Santé, l'IGAS a été chargée de "procéder à un inventaire et à une analyse de l'ensemble des coordinations d'appui aux soins aujourd'hui déployées". Cette mission a été envisagée dans le cadre de la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de santé (SNS).
L'IGAS a réalisé un bilan sur les structures et dispositifs de coordination existants. Pourtant nombreuses et diverses, les coordinations actuelles restent parcellaires, tant parce qu'elles ne couvrent pas l'ensemble du territoire national qu'au regard des besoins des patients. En outre, elles se cantonnent souvent à un seul aspect de la coordination soit strictement clinique, soit strictement médico-sociale et sociale, donc rarement transversale. Les coordinations se heurtent en outre aux cloisonnements entre les soins à l'hôpital et les soins en ville ou entre les différentes administrations (nationales, locales, sociales), cloisonnements que des nomenclatures plurielles des différents territoires de mise en œuvre viennent encore complexifier. Souvent redondantes les unes par rapport aux autres, elles finissent par être coûteuses pour l'État, les collectivités locales et à l'Assurance maladie. Il s'agit soit de financements à des dispositifs auxquels sont consacrés près de 300 millions d'euros (160 millions d'euros pour les réseaux, 55 millions d'euros pour les MAIA, 60 millions d'euros pour les CLIC, 15 millions d'euros pour les centres de santé), soit de financements directs des professionnels de santé, sous forme de forfaits (600 millions d'euros environ), sans que soit explicitement rémunérée une fonction de coordination. Ces chiffres avancés ne sont qu'une approximation liée à l'absence de données nationales exhaustives ou d'évaluations, notamment médico-économiques. Enfin, les coordinations actuelles informent et impliquent peu les médecins de premier recours dans le suivi des patients.
Le rapport propose donc une nouvelle organisation de la coordination d'appui aux soins, reposant sur l'initiative du médecin, respectant son choix d'exercice et rémunérant la coordination retenue par le professionnel. Concrètement, c'est au médecin de premier recours, et lui seul, de la déclencher en concertation avec le patient. Il pourrait ainsi choisir de recourir à différentes modalités en fonction de sa pratique et de ses habitudes. Le financement est fonction du nombre de dossiers traités et de leur complexité, sur la base de deux ou trois tarifs définis nationalement. Responsables de la démarche stratégique, les ARS devront en définir le cadre (accords à passer avec les établissements de santé, les organismes sociaux, les collectivités territoriales et les URML) et veiller à la mise en œuvre de ces propositions sur l'ensemble de leur territoire. Une montée en charge progressive permettra de solliciter les médecins sur la base du volontariat et d'organiser le basculement des modes de financement des structures existantes.
> Le rapport de décembre 2014 - 123 pages

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Actualité sociale

Les dépenses d'aide sociale départementale en 2013 : une croissance largement soutenue par le RSA
02/02/15 - Selon une étude publiée par la DREES début février 2015, les dépenses nettes  d'aide sociale des conseils généraux s'élevaient à 33,9 milliards d'euros en 2013, en hausse de + 2 % en euros constants par rapport à 2012 et de 10 % environ depuis 2009. Des chiffres qui interpellent alors que les finances des départements sont dans le rouge. De façon générale, la progression de la dépense d'aide sociale des départements résulte de la croissance de 4 % du nombre de bénéficiaires des prestations correspondantes, comme le montre une autre étude de la DREES parue le 10 décembre (voir lettre 631). Cet effet volume est toutefois, en partie, compensé par une diminution du montant moyen des prestations.
Dans le détail, près de 8,7 milliards d'euros sont consacrés aux dépenses nettes liées au revenu de solidarité active (RSA) socle et au RSA socle majoré, aux contrats uniques d'insertion et aux anciens dispositifs du RMI. Celles-ci augmentent de 7 % en euros constants par rapport à 2012 et de 22,7 % depuis 2009. Elles représentent 30 % des dépenses consacrées aux quatre principales catégories d'aide sociale. S'élevant à 7,1 milliards d'euros en 2013, les dépenses consacrées à l'enfance ont progressé de 1 % sur un an, une hausse imputable à l'augmentation du nombre de bénéficiaires (+2 %). Les dépenses nettes d'aide sociale destinées aux personnes handicapées (6,3 milliards d'euros) sont en hausse de 3 % par rapport à 2012. À l'inverse, les 7 milliards de dépenses nettes destinées aux personnes âgées sont en léger recul en 2013 (-0,4 %). Ils sont pour une large part dédiés au financement de l'APA. Ces dépenses étaient déjà passées à un rythme de progression très modéré ces dernières années : +2,5 % depuis 2009.
Lire l'étude de la DREES Études et Résultats n° 905, 02 février 2015

La Fondation Abbé Pierre présente son 20e rapport sur l'État du Mal-Logement en France
03/02/15 - Une semaine après la divulgation par Les Echos du rapport de la mission CGED-IGAS-IGF sur la politique publique du logement en France, régulièrement dénoncée pour son efficacité bien insuffisante, la Fondation présente son rapport 2015 sur l'État du Mal-Logement en France. Son dernier état des lieux, publié mardi 3 février, est comme chaque année sévère. Le phénomène s'enracine et se stabilise à un haut niveau avec plus de 3,5 millions de Français mal logés ou même en errance.... "Les dispositifs imaginés dans les années 1990 sont à bout de souffle et s'empilent, illisibles, ce qui alimente le sentiment d'injustice", dénonce Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation. Dans un contexte de réduction des dépenses publiques, "espère-t-on vraiment faire mieux avec moins, alors que le nombre de personnes sans domicile a explosé entre 2001 et 2012, que tous les indicateurs sociaux sont au rouge et que les dispositifs d'accès au logement sont toujours plus engorgés ?", demande l'association caritative. Après les déconvenues de 2014, où l'on a vu "se réorienter la politique vers les plus aisés, l'assouplissement du dispositif fiscal Duflot, devenu Pinel, l'abandon de l'encadrement des loyers et de la garantie universelle locative", la Fondation ne souhaite pas que l'année 2015 soit à nouveau "une année blanche pour l'action publique, sous peine d'être une nouvelle année noire pour les ménages en difficulté de logement". Malgré plusieurs lois adoptées depuis 2007, les mesures entreprises ont été largement insuffisantes et "l'action publique dans ce domaine est finalement mise en échec dans de nombreux territoires" estime la Fondation qui cite une explosion en douze ans de la file d'attente des demandeurs de logement social (qui a plus que doublée) ou encore du nombre de procédures engagées par les propriétaires-bailleurs pour impayés (+ 42 %).
En s'appuyant sur les leçons de ces vingt ans d'action et d'inaction et sur son Contrat social pour une nouvelle politique du logement présenté en 2012, qui reste en jachère malgré la signature présidentielle, la Fondation Abbé Pierre s'interroge et interpelle à nouveau les pouvoirs publics de tous niveaux dans les responsabilités qui sont les leurs.
Devant l'assemblée de professionnels et d'élus réunis par la fondation Abbé-Pierre le 3 février autour du mal-logement, Sylvia Pinel, ministre du Logement, a présenté les mesures d'un plan triennal destiné à diminuer le recours à l'hôtel pour l'hébergement de personnes démunies. 10 000 nuitées d'hôtel pourraient notamment être remplacées par de l'intermédiation locative, du logement en pension de familles ou maison-relais et de l'hébergement "adapté aux familles". Pour assurer la transition, à défaut de crédits supplémentaires, un "accompagnement social renforcé" est prévu.
> Présentation et rapport à télécharger
> Sylvia Pinel présente son plan de réduction des nuitées hôtelières - Localtis.info 3 février 2015

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TIC santé - e-administration - services publics

La CNAMTS et l'École polytechnique concluent un partenariat pour mieux exploiter les données du Sniiram
03/02/15 - Le 26 janvier, la Caisse nationale de l'assurance maladie organisait avec Etalab le premier marathon informatique exploitant des données regroupées au sein du Système National Inter Régimes de l'Assurance Maladie (Sniiram). Dans un communiqué de presse du 30 janvier 2015, la CNAMTS indique avoir signé fin 2014 avec l'École polytechnique une convention de partenariat de recherche et développement pour une durée de trois ans dans le domaine du Big Data. Cette collaboration a pour ambition de déployer de nouvelles pistes d'exploitations des données du Sniiram. Ce partenariat abordera progressivement un programme de développement d'algorithmes définis au regard des missions de l'Assurance maladie et plus largement des enjeux de santé publique. La détection de signaux faibles ou anomalies en pharmaco-épidémiologie, l'identification de facteurs utiles à l'analyse des parcours de soins, la lutte contre les abus et la fraude font partie des thèmes de recherche identifiés. L'X dispose d'une expertise reconnue dans le domaine du Big Data, à la fois en termes d'enseignement et de recherche.
> Le communiqué de presse

Le CNOM publie un Livre blanc et une série de recommandations sur la santé connectée
03/02/15 - C'est devenu un mot magique sur le marché de l'électronique. Phénomène mondial, le marche des applications et des objets connectés notamment en santé connaît une croissance exponentielle. Par exemple, le volume mondial des applications mobiles santé (au sens large) est passé de 6 000 en 2010 à 100 000 en 2013. E-santé, télésanté, robotique, m-santé, télémédecine, santé connectée, télésurveillance… le lexique est riche. De quoi parlons-nous ? Dans un livre blanc intitulé "Santé connectée De la e-santé à la santé connectée" présenté mardi 3 février 2015, le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) souhaite apporter sa pierre au débat public actuel sur ce sujet. Il pose des interrogations éthiques et déontologiques dans l'accompagnement des évolutions de nos sociétés, apporte des éléments de réflexion et propose ses six recommandations. Le CNOM promeut une « régulation adaptée, graduée et européenne » du traitement des données issues des objets ou « applis » de santé. et une évaluation scientifique « neutre » d'experts « sans lien d'intérêt avec les fournisseurs » spécifique à la télémédecine. Dès lors que l'évaluation des applications et objets connectés aurait effectivement reconnu leurs bénéfices sur la santé individuelle et/ou collective, il serait cohérent d'envisager qu'ils soient pris en charge par l'Assurance maladie, argumente également le CNOM qui émet enfin le souhait de définir "un cadre du bon usage de la santé mobile", en concertation avec la Haute Autorité de santé (HAS), afin de "soutenir et renforcer la relation patient-médecin".
> Accès au Livre blanc du CNOM

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Veille réglementaire

Sécurité sociale

  • Décret n° 2015-120 du 3 février 2015 relatif à la prise en charge des frais de santé par l'aide médicale de l'Etat, JO du 5/02/15
    Exclusion des médicaments à SMR faible du champ de l'aide médicale de l'Etat

Santé - social

  • Arrêté du 28 novembre 2014 relatif à l'information du consommateur sur le prix des médicaments dans les officines de pharmacie, JO du 4/02/15
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030189026&dateTexte=&categorieLien=id
  • Décret n° 2015-123 du 4 février 2015 relatif au traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « échanges inter régimes de retraite », JO du 6/02/15
    Le répertoire des « échanges interrégimes de retraite » (EIRR) est un traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par la Cnav ayant pour objectif de simplifier les démarches administratives des assurés et faciliter le calcul des avantages de retraite servis aux pensionnés par les régimes. Le décret élargit les finalités de ce répertoire. Désormais, il permet également d’effectuer des requêtes afin de sélectionner les pensionnés susceptibles de faire l’objet de mesures spécifiques en fonction de leurs montants de pensions
  • Arrêté du 13 janvier 2015 fixant la liste des établissements de santé expérimentateurs de la facturation individuelle des prestations de soins hospitaliers aux caisses d'assurance maladie obligatoire ainsi que le périmètre de facturation concerné par l'expérimentation pour chacun de ces établissements de santé, JO du 6/02/15
    Arrêté du 28 janvier 2015 fixant la liste des établissements de santé qui démarrent en facturation individuelle des prestations de soins hospitaliers aux caisses d'assurance maladie obligatoire, ainsi que le périmètre de facturation concerné par la facturation individuelle pour chacun de ces établissements de santé
  • Circulaire N° DSS/SD2A/SD3C/SD5D/2015/30 du 30 janvier 2015 relative aux contrats d'assurance maladie complémentaire bénéficiant d'aides fiscales et sociales, mise en ligne le 05-02-2015
    Elle rappelle les dispositifs fiscaux et sociaux particuliers qui s'attachent à ces contrats, précise le contenu du nouveau panier de soins qu'ils doivent couvrir, les modalités d'entrée en vigueur de cette réforme ainsi que son application en cas de contrats multiples, apporte des précisions importantes pour les surcomplémentaires. L'analyse de l'Argus de l'assurance

Autres publications et informations retenues

Statistiques - chiffres - classements - prix

  • 70 % des Français ont déjà renoncé à consulter un spécialiste : état des lieux de l'accès aux soins en France
    Dans un communiqué de presse du 2 février 2015, l'institut Jalma, leader du conseil auprès des acteurs de santé en France, rend public les résultats de son Observatoire de l'accès aux soins 2014, réalisé en partenariat avec l'IFOP. Selon l'Observatoire, dont les principales données ont déjà été présentées en novembre 2014 (voir lettre 628), 70 % des Français ont déjà renoncé aux soins en 2014. 67 % d'entre eux déclarent que c'était en raison des délais avant d'obtenir un rendez-vous (la proportion était de 58 % en 2011) contre 46 % seulement en raison du coût de la consultation et 32 % du fait de son éloignement géographique. En moyenne, un patient doit attendre 51 jours pour espérer obtenir un rendez-vous chez un spécialiste. Ce renoncement à consulter un médecin spécialiste est paradoxalement plus élevé dans des régions où l'attente est plus courte qu'ailleurs, comme en Ile-de-France. Alors, "réflexe d'enfants gâtés ?", "impact additionnel des dépassements d'honoraires, qui sont sensiblement plus élevés qu'ailleurs ?" se demandent les auteurs de ce travail. Deux questions auxquelles ils vont tenter de répondre dans l'Observatoire 2015 qui sortira en novembre prochain. L'Observatoire complet n'est toujours pas disponible sur le site de Jalma ni sur celui de l'Ifop. Les principaux chiffres de l'Observatoire (8 pages)
  • + 0,1 %, c'est le taux d'évolution du CA (TTC) des médicaments remboursables délivrés en officine de ville (Cumul annuel mobile janvier 2015/ janvier 2014), un chiffre stable par rapport au mois précédent Source Xpr-SO®, le panel temps réel de CELTIPHARM (newsletter Celtipharm du 6 février 2015)

La vidéo de la semaine

  • "La satisfaction des usagers est-elle le moteur de l'action publique ?" - Table ronde du 27 janvier 2015
    Organisé le 27 janvier 2015 par l'Institut Paul Delouvrier, le colloque « Service public : les citoyens ont la parole » a marqué le dixième anniversaire du baromètre de l'institut destiné à mesurer l'opinion des Français et la satisfaction des usagers sur les services publics régaliens (voir lettre précédente). Revivez cette semaine la table ronde autour de Philippe Lemoine, président du Forum d'action modernités, Thomas Fatome, directeur de la sécurité sociale, Laure de la Bretèche, SGMAP et Gilles Carrez, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
    Voir l'émission (54 mn)

Nominations - mouvements - récompenses - Indiscrétions - marchés

  • Jean-Christophe Paille, l'actuel directeur de l'ARS Champagne-Ardenne, énarque et ancien d'HEC, qui fut auparavant patron de l'ARH Pays-de-Loire pendant cinq ans, cessera ses fonctions le 28 février 2015. Il faudra sans doute attendre la mise en place de la nouvelle région Grand Est (avec l'Alsace et la Lorraine) pour connaître son remplaçant. Pour l'heure, c'est à un ancien généraliste qu'échoie l'intérim, le Dr Benoit Crochet, actuel Directeur adjoint de l'ARS. Selon le communiqué de l'Agence Régionale de Santé de Champagne-Ardenne, Jean-Christophe Paille devrait rester dans le domaine sanitaire et social avec de nouvelles fonctions "qui seront rendues publiques prochainement."
  • Elections MSA 2015 - les résultats. Communiqué de presse du 5 février 2015
    Plus de 800 000 adhérents de la MSA se sont mobilisés pour élire les 24 000 délégués cantonaux (pour 65 000 candidats) qui les représenteront au cours des cinq prochaines années. Le taux de participation global est de 31 %, en recul de près de 8 points par rapport aux précédentes élections de 2010 (38,8%).
    Premier collège (exploitants ou chefs d'entreprise non employeurs) : 39 % de participation, soit 481 700 votants.
    Deuxième collège (salariés de l'agriculture dans les secteurs de la production, de la transformation ou des services) : 23,5 %, soit 297 600 votants
    Les élus par organisation syndicale : CFDT : 40,1%, CFE CGC : 25,5%, CGT 20,2%, FO : 11,3 %, CFTC : 2,8%
    Troisième collège (employeurs main d'œuvre) : 37 % soit 34 300 votants.
    Un votant sur six a choisi d'élire ses délégués MSA par voie électronique
    Du 27 février au 3 avril, les nouveaux délégués éliront, dans chaque caisse de MSA, leurs conseils d'administration lors des assemblées générales électives. Le processus électoral s'achèvera le 28 mai 2015 par l'élection du Conseil central et de ses président et premier vice-président.

Publications - revues

  • La Chine des questions sociales - CNAF Informations sociales n° 185, 2014/5
    Ce numéro est à présent disponible intégralement en ligne sur le portail CAIRN avec un Édito de Daniel Lenoir : « Quand la Chine s'éveille à la protection sociale ». Les conditions de vie de la population chinoise ont connu des évolutions sans précédent depuis trente ans. Comme d'autres pays avant elle, la Chine est désormais confrontée à la « question sociale », c'est-à-dire aux conséquences parfois négatives qu'impose une mutation économique de cette ampleur à la société.

Rapports - études - dossiers - avis - notes

  • Les inégalités socio-sanitaires dans les départements ultramarins
    Cette publication de la semaine écoulée est issue d'un travail cartographique sans précédent, confié à la Fédération nationale des observatoires régionaux de santé (Fnors) par la Cour des comptes pour étayer son rapport sur la santé outre-mer (juin 2014). Le document, d'une richesse d'informations incomparable, devrait être pris en compte lors de l'élaboration du projet de loi de Santé de Marisol Touraine. Il est révélateur des nombreux écarts existant, tant sur le champ social que dans le domaine sanitaire, entre les départements d'Outre-mer eux-mêmes et avec le reste de la France. Il ressort de ce travail, qu'hormis la Martinique, les trois autres Dom présentent une situation sanitaire plus dégradée qu'au niveau national, marquée par des surmortalités générale et prématurée et des taux de nouvelles admissions en ALD supérieurs à ceux du niveau national. Certaines problématiques de santé sont particulièrement présentes dans ces territoires, de manière généralisée ou plus contrastée.
    Le lien de l'étude Fnors, novembre 2014, 96 p.

Communiqués, points de vue, analyses politiques, faits divers, enquêtes

  • Les Caf à l'heure de l'après-attentats - TSA 3 février 2015
    La suite de mon l'article de la semaine précédente "Les politiques familiales, ciment de l'Etat social et des valeurs républicaines". Ou comment un organisme de sécurité sociale - les allocations familiales - prend en compte les questions ouvertes par les attentats ? Entre vigilance redoublée et besoin de davantage de proximité en direction des familles, les réponses de la CNAF et de la CAF de l'Hérault avec TSA, le journal de l'actualité de l'action sociale.
  • Liens d'intérêt dans la santé. Un premier bilan du "Sunshine Act" à la française - Le Généraliste 6 février 2015
    La société Salesway publie un tout premier bilan du site public sur les liens d'intérêt industriels-acteurs de santé, transparence.sante.gouv.fr, ouvert l'an passé par le ministère de la Santé, l'une des innovations de la loi Bertrand en matière de transparence. Sur un an, près d'un million et demi d'avantages versés à 260 000 praticiens dans l'Hexagone et 627 854 conventions ont été recensés de juillet 2013 à juin 2014 pour un montant total de 146 millions d'euros. Le secteur du médicament représentant les deux tiers (106 M€) des libéralités dispensées, devant les dispositifs médicaux (32M€). En moyenne un généraliste percevrait 413 euros par an d'avantages de l'industrie. Mais l'écart reste important avec le cardiologue, le rhumatologue ou le pneumologue, tous autour de 1 200 € par an. D'après l'analyse de Salesway, plus de la moitié permet aux acteurs de santé de participer à des congrès et un tiers est enregistré sous la rubrique « relations publiques », alors qu'un dixième est versé sous forme de dons, qu'1 % seulement soutient la formation. Les auteurs estiment, par ailleurs, que "les deux tiers des investissements marketing et notamment des coûts pour les congrès restent non déclarés". Les conventions, en tant que telles, échappent à tout chiffrage...
  • Piratage d'un gros assureur-santé visant les données d’un quart des Américains - Le Journal du Québec 5 février 2015
    Des cyber-pirates se sont emparés des donnés clients de l'un des plus gros assureurs-santé américain, Anthem. Selon le groupe, la base de données affectée contient des informations d’environ 80 millions de personnes et des dizaines de millions d'entre elles ont pu être volées. Les données compromises incluent des noms, dates de naissance, numéros de sécurité sociale (un élément important d’identification aux Etats-Unis), adresses physiques ou électroniques, ainsi que des informations liées à l'emploi des personnes, y compris sur leurs revenus. Anthem dit ne pas avoir de preuve à cette date que les pirates aient accédé à des informations médicales. Selon les experts en cyber-sécurité, les données médicales peuvent être plus lucratives pour les pirates que les cartes de crédit, parce qu’elles permettent de créer de fausses identités pour se faire prescrire des médicaments qui seront ensuite revendus, ou bien de remplir de fausses déclarations d’assurance santé.

Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 637 du 1er février 2015

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